Pourquoi Abdelaziz Bouteflika a décidé de se présenter à la présidentielle



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Par Kamel M. – Dans son message aux citoyens, Abdelaziz Bouteflika promet d’écourter son mandat s’il est élu. Il annonce l’organisation d’une élection présidentielle anticipée à laquelle il ne prendra pas part.

Bouteflika confirme la tenue d’une conférence nationale dès après l’élection présidentielle. Une conférence qui devrait déboucher sur une révision profonde de la Constitution et donner naissance à une deuxième République, tel que souhaité par la majorité des Algériens.

Mais les promesses du candidat à sa propre succession suffiront-elles pour calmer les centaines de milliers de manifestants qui battent le pavé depuis deux semaines pour exprimer leur rejet du cinquième mandat ?

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre de la Justice Tayeb Louh avaient évoqué une révision quasi-totale de la Loi fondamentale. Seules les constantes – à savoir l’islam religion de l’Etat et le caractère républicain du régime politique – ne seront pas touchées, avaient assuré les deux responsables politiques.

Le président Bouteflika veut opérer de profondes réformes lui-même avant de tourner la page d’un système politique qui est arrivé à sa fin. Les Algériens ont toujours réclamé le changement et le chef de l’Etat l’avait promis depuis mai 2012, mais la concrétisation de son discours prononcé à Sétif a trop tardé, au point de pousser les Algériens à douter de la sincérité de son engagement.

Bouteflika avait besoin d’une légitimité pour ce faire, d’où sa candidature à un mandat supplémentaire qui ne dépasserait pas six mois. Plusieurs signes montraient qu’il n’allait pas achever le mandat pour lequel il a demandé la confiance des Algériens à travers des «intermédiaires» qui ont échoué à faire passer le message, faisant dans l’excès de zèle et donnant l’impression de vouloir profiter du statu quo et de sauvegarder leurs intérêts personnels.

Ce cafouillage a provoqué la colère de la rue, qui s’est élevée avec véhémence contre ce qu’elle considère comme un acharnement à vouloir se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Les premières réactions négatives des citoyens dénotent toute la difficulté qui attend le candidat Bouteflika. La confiance étant rompue, il aura tout le mal du monde à convaincre de l’opportunité de sa stratégie.

Le limogeage d’Abdelmalek Sellal ne peut, dès lors, être interprété que comme un premier réglage visant à corriger les erreurs commises jusque-là. Est-il déjà trop tard ? La réponse est chez la rue.

K. M.

 


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