Par Houneïda Acil – La réaction d’Ali Benflis, président de Talaie El-Hourriyet à la lettre du candidat Bouteflika à sa propre succession n’a pas tardé. Pour lui, cette lettre attribuée à une «candidature fictive» n’est pas celle d’Abdelaziz Bouteflika.
«Ce sont toujours les forces extraconstitutionnelles qui sont à la manœuvre. Cette lettre est, au fond comme dans la forme, un nouveau défi inacceptable et une provocation supplémentaire inqualifiable», a-t-il fait savoir, en indiquant que le peuple algérien «attendait une réponse sans ambigüité et sans louvoiement à ses demandes ; il n’a eu droit qu’à la répétition d’anciennes promesses non tenues depuis vingt ans».
Benflis, qui a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle d’avril 2019, a estimé que les Algériens n’ont pas été «dupes» et ont répondu sans tarder à la candidature du Président sortant à sa propre succession par des rassemblements pacifiques qui, selon lui, ont été d’un «haut niveau de maturité civique, de conscience politique ainsi qu’un attachement inébranlable à la paix civile».
Le président de Talaie El-Hourriyet a expliqué que le peuple a clamé «que doit cesser la fuite en avant, consistant en une persistance dans la promotion d’une candidature fictive à un mandat présidentiel tout aussi fictif». Il a ajouté que la population n’a plus foi en des promesses «destinées à le soumettre au fait accompli du cinquième mandat», telles que la conférence nationale qui sonne comme «une tentative désespérée de sauvetage d’un régime politique en fin de parcours».
H. A.