Le dépôt de dossier de Bouteflika fait flamber la rue



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Dès l'annonce en début de soirée du dépôt du dossier de candidature du président Abdelaziz Bouteflika, des milliers de citoyens sont sortis manifester leur refus de « cette mascarade ». Selon des témoins, ce qui est qualifié de « mépris envers le peuple » a embrasé la rue algérienne « qui a réagi instantanément par des manifestations dans plusieurs villes », relèvent les correspondants. A Alger, vers 21 heures, des jeunes venus de plusieurs quartiers se sont retrouvés spontanément à la place Maurice-Audin pour crier « Bouteflika dégage », « non à un cinquième mandat pourri ».

Selon les médias, la police qui se trouvait sur place, dans le cadre du dispositif mis en place depuis le début des manifestations, a dû faire usage de bombes lacrymogène pour disperser les manifestants agressifs et remontés à bloc par ce qu'ils qualifient de « Istifzaz » (provocation), en référence à la décision du président Bouteflika. Pareilles scènes ont été enregistrées dans les quartiers populaires de Belouizdad, où les manifestants ont fait preuve de discipline exemplaire. « Ils ont crié leur colère mais sans casser.

Le mot d'ordre suggérant de ne pas toucher aux biens publics et privés a été largement suivi », témoigne un homme de 60 ans. En dehors d'Alger, épicentre de la contestation anti-Bouteflika, de grandes villes comme Jijel, Bouira, Béjaïa, Annaba, Oran, Skikda... ont connu des manifestations similaires, « dans la colère mais aucune casse enregistrée ». Lundi en fin de matinée le ministère de l'Intérieur n'avait pas encore réagi à ces émeutes nocturnes, ni communiqué le bilan des blessés éventuels et des dégâts. Si la presse indépendante n'a pas été tendre envers le Président sortant, la presse gouvernementale, comme El Moudjahid, consacre sa « Une » aux engagements pris par Bouteflika dans sa lettre-testament. Maître Mustapha Bouchachi, membre du mouvement Mouwatana, qui avait appelé à la marche de dimanche dernier, juge négativement les propositions contenues dans la lettre de Bouteflika. « En politique il y a un paramètre important qui s'appelle le temps, ce qui était valable hier ne l'est plus aujourd'hui et ce que propose Bouteflika n'est qu'une manœuvre pour chercher à gagner du temps.

C'est trop tard, ces propositions ont été faites par l'opposition en 2015 dans le cadre de la Plate-forme de Zéralda, il les a rejetées, il ne lui reste qu'une seule chose à faire, retirer sa candidature et rentrer chez lui s'il veut éviter un nouveau bain de sang à l'Algérie », a-t-il déclaré lundi sur El Hayat TV. Abondant dans le même sens, Zoubida Assoul, avocate qui milite contre le 5ème mandat, voit dans la lettre du Président « une ruse, juste pour gagner du temps », dans une déclaration dimanche sur France 24.


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