Des chantiers qui traînent en longueur



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Aucun des établissements hôteliers publics en chantier de réhabilitation depuis 2015 ne sera réceptionné dans les délais impartis. Il a même déjà été procédé au glissement des délais pour la plupart d’entre eux.

C’est le constat confirmé par le directeur du tourisme de la wilaya, M. Ghedouchi Rachid. La wilaya de Tizi-Ouzou, dans l’optique de donner un coup de pousse au tourisme local, s’est lancée dans une opération de réhabilitation des hôtels publics depuis 2015. Quatre ans après, ces établissements sont toujours en chantiers qui peinent à avancer.

Plusieurs fois, le maître d’ouvrage a procédé à des mises en demeure, des résiliations et changements d’entreprises, sans que le résultat ne suive. Pour le plus important de ces hôtels, à savoir «Lalla Khedidja», qui relève de l’entreprise de gestion ETK, le délai initial pour la réception avait été fixé au mois de mars en cours. Mais celui-ci ne sera pas respecté et l’hôtel ne sera pas livré comme convenu, a-t-on appris du directeur du tourisme qui affirme «l’impossibilité» de voir le projet réceptionné à temps.

«L’entreprise turque a opté pour l’importation des matériaux de construction de Turquie, malgré leur disponibilité en Algérie», explique-t-il. «La marchandise a été bloqué au port un certain temps, à cause notamment de la procédure de dédouanement. L’entreprise a requis les frais de cette opération bien que ce n’était pas convenu dans le cahier de charge», regrette notre interlocuteur.

Le règlement de ce problème a nécessité le déplacement d’une commission ministérielle à trois reprises, apprend-on de la même source. Les travaux ne dépassent pas les 80% et il faudra attendre le mois de juin pour espérer voir cet hôtel reprendre du service, à condition que rien de nouveau ne vienne compromettre l’avancement des travaux, déjà très ralentis.

L’établissement Le Bracelet d’Argent sis à Béni Yenni, un petit hôtel de 10 chambres, tarde lui aussi à être livré. Le wali Abdelhakim Chater, pour rappel, avait exigé sa réception pour le mois d’avril prochain. Le directeur du tourisme, pour sa part, sans grande conviction, «espère que le délai sera respecté». La même situation prévaut au «Belloua» qui est actuellement à seulement 70% de taux d’avancement.

Le nouveau délai de réception est prévu pour la prochaine saison estivale. L’entreprise turque, chargée de la réhabilitation de ces hôtels qui relèvent de l’ETK, a été mise en demeure deux fois, a-t-on appris. Pour ce qui est des hôtels relevant de l’EGT-Centre, le constat est quasi le même, si ce n’est pire. L’hôtel «Amraoua», qui a été confronté à plusieurs arrêts et problèmes, ne sera pas fonctionnel avant le début de l’année prochaine, fait savoir M. Ghedouchi.

Après la résiliation du contrat de l’ancienne entreprise italienne, la réalisation a été confiée à l’entreprise nationale Ben Hammadi. L’ODS de reprise a été signé le mois de janvier dernier, pour un délai de 12 mois. Pour l’hôtel «El Arz», à Tala Guilef, la réception était prévue pour le premier semestre de l’année en cours, un délai qui ne sera pas non plus satisfait, apprend-on du responsable local de tourisme.

L’entreprise turque chargée du projet est toujours en phase de construction du bâtiment. L’intégralité du projet, à savoir le restaurant d’altitude, l’hôtel et l’extension, sera réceptionné, «si tout va bien», à la fin de l’année en cours, toujours d’après le directeur de tourisme. L’hôtel «Tamgout» de Yakouren est en situation de blocage et les travaux sont à l’arrêt.

L’entreprise italienne ne relance toujours pas le chantier, bien qu’elle ait été mise en demeure et que le délai du 28 février dernier lui ait été signifié comme dernier délai, apprend-on. «La semaine prochaine, une commission ministérielle se déplacera et le contrat de cette entreprise sera probablement résilié», fait savoir M. Ghedouchi.

Le responsable regrette que «l’opération de suivi soit centralisée au niveau du ministère», ce qui, selon lui, «ralentit davantage les travaux et ne permet pas à la direction locale d’intervenir dans les temps et d’être efficace face à ces situations de blocage».

Kamela Haddoum.


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