Gestion de l’après Bouteflika

Soufiane Djilali propose « une personne ou un comité acceptés par l’ensemble des protagonistes »



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Soufiane Djilali, président du parti Jil Djadid, a animé aujourd’hui dimanche une conférence de presse, au siège de son parti à Zeralda ( Alger), où il a fait des propositions pour gérer la période de l’après Bouteflika.

Soufiane Djilali, également coordinateur du collectif Mouwatana, a d’abord déclaré : « Si on détruit l’Etat, plus personne ne contrôlera plus rien. Donc, il faut une continuité de l’Etat. Il faut que ce président remette le pouvoir régalien du président de la République à une personne ou un comité même si ils devaient être provisoires ». Cette option s’impose, selon lui, pour éviter au pays de « se retrouver dans le vide » et pour écarter la possibilité d’« une prise de pouvoir par l’armée ».

Il a expliqué : « Si le président annonce maintenant qu’il va renoncer (au pouvoir ndlr), entre temps il délègue un premier pouvoir pour qu’il ouvre une négociation et non pas un pouvoir de gestion de l’Etat à une personnalité consensuelle qui n’a rien à voir avec le 5e ni le 4e mandat. Il faut qu’il y ait une personne ou un comité acceptés par l’ensemble des protagonistes ».

Et d’ajouter : « Cette personne (consensuelle) ou ce petit comité doit ouvrir des discussions directement avec toute la classe politique, la société civile, les vrais, je ne parle pas des faux syndicats et des fausses associations (…) Il faut parler avec de vraies personnes (sur) comment faire cette transition, comment on désigne un gouvernement neutre ».
Il a déclaré en outre

Le coordinateur de Mouwatana a affirmé qu’ « Il n’est pas question qu’on veuille trover une sortie honorable pour lui ( le président Bouteflika) mais on ne cherche pas la vengeance. Il doit aller là où il veut se reposer. Il ne faut pas appeler à la chasse aux sorcières. Il faut remettre les choses dans l’ordre. Il faut rétablir l’ordre de l’Etat, il faut remettre en place des structures légitimes votée par le peuple ».

Soufiane Djilali a appelé les hauts responsables actuels de l’Etat à partir sans délais : « M. Gaid Salah, au nom de l’armée, a soutenu le régime. Gaid Salah, comme Ouyahia, comme Sellal, comme Bensalah comme toutes ces figures qui ont déshonoré le pays et le FLN historique, tous ceux là doivent s’en aller sans regarder derrière eux ».


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