Algérie / Mouvement des étudiants et des lycéens et grève dans plusieurs secteurs



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Plusieurs secteurs productifs et de services ont rejoint le mouvement populaire anti-cinquième mandat qui réclamant le démantèlement du régime. Même les commerces ont décidé de baisser les rideaux pour ajouter à aux manifestations une nouvelle forme de protestation pacifique, non pour casser la dynamique, mais pour la renforcer. Les étudiants et les lycéens sont également de la partie ce dimanche.

L’appel à la « désobéissance civile » contre le cinquième mandat, lancé sur les réseaux sociaux, a été largement suivi à travers tout le territoire national ce dimanche 10 mars. Vient se greffer à cette grève ayant touché différents secteurs, l’action de la communauté universitaire ayant décidé d’opposer un niet à la décision du ministère de l’Enseignement supérieur qui a avancé la date des vacances de printemps, dans une manœuvre visant à casser la dynamique enclenchée contre le régime et son plan suicidaire de cinquième mandat. De leur côté, les lycéens ont investi les rues pour scander  « Makach el Khamssa ya Bouteflika », littéralement : « tu n’auras pas de cinquième mandat ».

À Alger, quasiment tous les commerces ont répondu à l’appel. Nous avons pu interroger certains de ces magasins ayant ouvert, ce matin ils ont affirmé, qu’ils baisseront les rideaux. « L’appel à la désobéissance n’émane pas d’une partie bien définie. Nous ne pouvions pas savoir si les commerçants allaient répondre positivement ou non et c’est pour cela qu’on a ouvert ce matin. Maintenant qu’on a vu que ça a marché, nous suivrons », a indiqué l’un d’eux.

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Mis à part les commerces, les transports en commun ont également connu des mouvements de grève. On pouvait croiser quelques bus de transport de voyageurs ce matin à Alger, mais la majorité d’entre eux ont répondu positivement à l’appel à la « désobéissance civile ». Le tramway et le métro entaient à l’arrêt.

À Gué-de-Constantine, les employés les travailleurs de la Sonelgaz ont fait grève. Un sit-in a été observé devant le siège de la compagnie, ou des slogans anti-cinquième mandat ont été scandés. La même scène a eu lieu à Baraki.

Les employés d’Algérie Telecom ont eux aussi rejoint le mouvement. Une action de protestation a été observée devant le siège de la compagnie à Alger. Les slogans scandés sont les mêmes que ceux véhiculés par la rue, partout en Algérie ces derniers jours.

Ce n’est pas qu’à Alger que l’appel à la grève générale a eu de l’écho.  À Ouargla, Constantine, Sétif, Bouira, Béjaia, Tizi-Ouzou et Bordj Bou Arréridj, Jijel, Skikda, Annaba et probablement dans d’autres régions du pays, les commerces n’ont pas ouvert ce dimanche et des secteurs névralgiques ont été paralysés par des grèves.

A Jijel, les employés et les travailleurs de la station de production d’électricité ont rejoint le mouvement de grève. Un sit-in a été observé à l’intérieur du site.

À Boumrdès, les employés de la Sonelgaz ont, eux aussi, affiché leur soutien au mouvement populaire en entamant un mouvement de grève

À Béjaïa, le mouvement de grève a touché le port, ainsi que la direction générale des impôts et même les employés de la Sonatrach. Plus étonnants encore, les travailleurs de Cevital ont quitté leurs postes, répondant positivement à l’appel à la désobéissance civile.

À Bouira, c’est toujours les travailleurs et les employés de la Sonelgaz qui ont fait la Une. Notons que la Confédération nationale des forces productives a beaucoup communiqué sur sa page Facebook, à propos des actions de protestation observées ce dimanche.

 


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