Bouira

Des quartiers en attente d’aménagements



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Des quartiers du chef-lieu de la wilaya de Bouira sont restés depuis des années en marge du développement. Rues délabrées, éclairage public défaillant ou inexistant, trottoirs mal entretenus, insalubrité, etc. Telle est la situation prévalant dans des cités censées refléter l’image d’une ville moderne.

Le quartier d’Ouled Boutoula, à un kilomètre du siège de la wilaya, n’a jamais bénéficié d’un projet d’aménagement. Les doléances adressées par les résidents aux autorités locales et aux pouvoirs publics réclamant une amélioration de leurs conditions de vie n’ont pas été satisfaites. «Nous avons tous construit nos logements avec nos propres moyens.

Tout ce que nous avons demandé à nos responsables, c’est de mettre les commodités vitales à notre disposition. Nous sommes pourtant en plein centre urbain. Malheureusement, notre quartier demeure marginalisé», dénoncent-ils.

A Ouled Boutoula, les routes sont impraticables, car elles n’ont jamais été bitumées. Les riverains pataugent dans la boue en hiver et respirent la poussière en été. Une centaine de maisons, construites il y a plus d’une dizaine d’années, ne sont pas encore raccordées au réseau électrique. «Nous avons déposé des demandes de raccordement au réseau électrique à la direction de la Société de distribution d’électricité et du gaz du Centre (SDC).

Ses responsables nous ont demandé de trouver une assiette de terrain et de construire un ouvrage pour implanter un transformateur qui alimentera nos foyers en énergie», expliquent des habitants du quartier. «La SDC brandit toujours l’alibi de la faible capacité du transformateur électrique qui, selon eux, ne pourra pas supporter la surcharge.

Cependant, des logements de construction récente ont été raccordés au même transformateur», note-t-on. Nos tentatives pour avoir la version de la SDC sur ce sujet ont été vaines. Le personnel de la société était en grève.

En outre, les souffrances des habitants d’Ouled Boutoula ne se limitent pas à ce stade. L’inexistence d’un réseau d’assainissement les a contraints à se prendre en charge. «Nous avons fait une collecte d’argent pour réaliser notre propre réseau d’égouts. Le projet nos a coûté 50 millions de centimes. Idem pour les branchements au réseau du gaz naturel, chacun de nous s’y est investi.

Cela fait plus de 10 ans que nous réclamons notre part de développement, en vain. Les demandes d’audience déposées à la wilaya sont restées sans suite», déplorent-ils. Plusieurs autres quartiers du chef-lieu de la wilaya n’ont pas bénéficié de travaux d’aménagement, alors que dans d’autres, les travaux ont été mal exécutés.

Les cité Cadat A et B, sises au nord-ouest du chef-lieu, n’ont bénéficié d’aucune opération de développement depuis 1988, se souviennent des résidents. Le quartier des 48 Logements aussi se trouve dans un état de dénuement. Idem pour la cité des 338 Logements.

Au niveau du lotissement des 126 Logements, un projet d’aménagement lancé en 2016 se trouve à l’arrêt. En outre, les promesses faites par le P/APC de Bouira en 2018 annonçant des projets pour le quartier des 200 Logements ne se sont pas encore traduites dans les faits.

Par ailleurs, les localités d’Ouled Bouchia et Ouled Bellil, à la périphérie sud du chef-lieu de la wilaya, sont complètement oubliées. Quant aux espaces verts, ils n’existent que sur les maquettes des projets.


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