Tout en saluant les marches du vendredi 15 mars.. Talaie El Hourriyet appelle au «départ immédiat» de Bouteflika



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Talaie El Hourriyet a considéré que «le départ immédiat du président de la République et des forces extra-constitutionnelles, comme le demande le peuple algérien en marche, constitue une exigence pour l’ouverture de perspectives à la solution de la crise»

Pour Talaie El Hourriyet, l’ouverture d’une perspective pouvant mener vers une solution pacifique à la crise que traverse le pays passe par le départ immédiat du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ali Benflis, dont le parti a réuni hier, son bureau politique, en session extraordinaire pour examiner la situation politique, à la lumière de la grandiose marche de vendredi 15 mars, a salué la mobilisation à travers laquelle «le peuple algérien a rejeté massivement les manœuvres du pouvoir politique en place, visant à sauver le régime et spolier le mouvement populaire de son objectif de changement radical de système politique». Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, le BP de Talaie El Hourriyet a considéré que «le départ immédiat du président de la République et des forces extra-constitutionnelles, comme le demande le peuple algérien en marche, constitue une exigence pour l’ouverture de perspectives à la solution de la crise». La revendication du parti de l’ancien Chef de gouvernement trouve ses arguments dans le fait que le peuple continue de manifester, et de rejeter la feuille de route proposée par le pouvoir.
Ce dernier, par son entêtement d’ailleurs, engage entièrement sa responsabilité, explique Ali Benflis. «Alors que les Algériens insistent sur le changement, le pouvoir politique en place continue à feindre de ne pas comprendre le message populaire, et se propose de faire un ravalement de façade du régime», dénonce Talaie El Hourriyet. Et d’ajouter : «En persistant dans le déni de la réalité, et en choisissant de défendre avec acharnement la survie du régime chancelant et sa pérennité, au détriment de la stabilité et de la sécurité du pays, les tenants du pouvoir portent une lourde responsabilité devant le peuple algérien et devant l’Histoire». Revenant sur les dernières lettres qui, selon Benflis, «sont attribuées» au président Abdelaziz Bouteflika, le parti a dénoncé ce qu’il a qualifié de «supercherie».
Chose qui «a atteint son paroxysme avec la lettre de présentation de la candidature du Président absent à son insu, à la plus haute fonction de l’Etat», s’insurge-t-il. Rappelant sur ce point que le président Bouteflika a expliqué dans son dernier message à la nation, le 11 mars, qu’il «n’a jamais été question d’un cinquième mandat» pour lui. Un détail qui a donc remis en cause la déclaration de candidature faite auparavant. Le BP de Talaie El Hourriyet a dénoncé «les manœuvres désespérées de ces forces extra-constitutionnelles à travers ce coup de force, qui permet au président de la République de bénéficier d’une prorogation du 4e mandat pour une durée indéterminée, en violation flagrante, caractérisée et provocatrice de la Constitution, faisant fi de la volonté populaire et des revendications du peuple algérien».

Sortie de Bedoui : «En décalage avec les aspirations populaires»
S’agissant donc de cette feuille de route proposée par Bouteflika aux Algériens et que le Premier ministre, Noureddine Bedoui, est chargé de mettre en place, le BP du parti d’Ali Benflis n’y a pas été par trente-six chemin,s pour y relever «une manœuvre qui consiste à s’approprier les revendications populaires, tout en les dénaturant et en les vidant de leur sens». Talaie El Hourriyet «s’élève contre la tromperie de l’annonce de changements ‘’profonds’’ au sein du gouvernement», ajoute-t-il, soutenant que «les premières nominations, celle du Premier ministre et du vice-Premier ministre notamment, étant significatives d’une volonté provocatrice de continuité et de perpétuation du système».
Il ne s’arrête pas là, allant jusqu’à commenter les premières déclarations de ces deux responsables, lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier. Des déclarations «en décalage total avec les aspirations populaires», regrette-t-on dans le communiqué. Déniant enfin toute légitimité à la conférence de consensus que veut organiser le pouvoir, Talaie El Hourriyet appelle l’opposition à s’unir davantage. Il considère en effet, que «la période cruciale que vit notre pays commande à l’opposition de serrer les rangs, pour traduire les aspirations populaires en actions et initiatives visant à concrétiser ces aspirations».
Aïssa Moussi


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