La stèle Ali Bennour – Oukil Ramdane rénovée



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La stèle érigée à la mémoire du commandant Ali Bennour et de son infirmier Oukil Ramdane, morts en martyrs le 21 octobre 1959 au lieu-dit Ighzer N’Souk (Maâmar), a été rénovée. Pour rappel, à chaque commémoration de l’anniversaire de la disparition des deux Chouhada, de nombreuses voix s’élevaient pour demander la prise en charge de ce monument, laissé jusque-là à l’abandon.

Ainsi, suite à des démarches entreprises par la Kasma des Moudjahidine de Draâ El-Mizan, une enveloppe financière a été dégagée pour sa restauration. Confiée à une entreprise, l’opération de rénovation a été donc menée à terme, avec la réalisation de la plate-forme avec du carrelage et une autre clôture. Cependant, d’aucuns pensent qu’il aurait fallu aussi aménager l’accès menant à la stèle.

«Quand il pleut, il est pratiquement impossible d’y accéder à cause de la boue. Espérons qu’il sera au moins bétonné», souhaite un ancien moudjahid, ajoutant qu’il est aussi attendu que la plaque commémorative soit refaire d’ici, au moins, la date de commémoration de l’anniversaire de leur mort ou le 5 juillet. Pour rappel, en octobre 1959, le commandant Ali Bennour était de passage dans un lieu transformé en infirmerie à Ighil El Vir (Aït Yahia Moussa) pour s’enquérir de la situation des blessés.

Il était loin de se douter qu’un collabo avait dévoilé l’information à l’armée française, qui ne tarda pas à attaquer l’infirmerie. Bien que cet officier de l’ALN et ses Djounouds eussent tenu tête aux soldats français, il fut blessé avant d’être capturé par les militaires en compagnie de son infirmier Oukil Ramdane, le 18 octobre 1959. Ils furent alors jetés en prison, à la caserne de Draâ El-Mizan, où ils subirent d’atroces tortures.

Cependant, en dépit de tout cela, aâmi Ali, comme l’appelaient ses compagnons de combat, resta debout et cracha même sur le visage de l’un de ses tortionnaires. Il ne dénonça rien et ne divulgua rien sur son organisation. Cette stèle témoigne de la grandeur de cet homme et du courage d’Oukil Ramdane. Dans la région, d’autres carrés de martyrs ont été rénovés ces dernières années.

On citera ceux de Bezzazoua, Henia et Maâmar. Mais l’Organisation des moudjahidine locale attend toujours la reconstruction de la stèle du centre-ville dite «Stèle du premier novembre», démolie accidentellement en mars 2007 par un camion transportant du sable, après avoir dérapé au rond-point de la ville. «Nous avons fait toutes les démarches nécessaires. Mais, à ce jour, en dépit de toutes les promesses, nous ne voyons rien venir.

Pourtant, cette stèle revêt une grande symbolique. C’est à partir de cet endroit que les Novembristes avaient tiré en direction de la brigade de la Gendarmerie française dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre», dira Ali Yabadène en sa qualité de président de la kasma des Moudjahidine locale.

Amar Ouramdane


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