Limitation de la production du brut.. Vers une prolongation de l’accord



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L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) estime que la demande de ses bruts sera de 30,46 millions de barils par jour (MBJ) en moyenne, 130.000 barils de moins que sa projection de février, et moins que sa production actuelle.

En raison de la forte hausse de la production de la concurrence, l’OPEP a réduit sa prévision de la demande pour ses bruts cette année, et de ce fait, elle ira vers l’extension, au-delà de juin prochain, de l’accord d’encadrement de la production, en vigueur depuis le début de 2019, a indiqué l’organisation dans son rapport du mois de mars. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) estime que la demande de ses bruts sera de 30,46 millions de barils par jour (MBJ) en moyenne, 130.000 barils de moins que sa projection de février, et moins que sa production actuelle. L’OPEP, regroupant les membres de l’organisation et leurs alliés, en particulier la Russie, s’emploie à réduire sa production de 1,2 MBJ et ce, depuis le 1er janvier 2019, pour une période étalée sur six mois. «Même si la demande pétrolière doit augmenter à un rythme modéré en 2019, elle reste bien en deçà de la forte croissance attendue dans la prévision de l’offre hors-OPEP de cette année», lit-on dans le rapport. «Cela souligne la responsabilité partagée par tous les pays producteurs participant à l’accord de réduction de la production, d’éviter une rechute du déséquilibre, et de continuer à préserver la stabilité du marché pétrolier en 2019», a-t-on ajouté de même source.
Compte tenu de la prévision de la demande annuelle, le rapport laisse penser que le marché se retrouvera avec un «léger excédent» de l’offre cette année, si l’OPEP continue ses extractions au rythme du mois de février dernier, face à une concurrence, en particulier américaine, qui ne cesse d’augmenter sa production. L’OPEP prévoit, ainsi que les producteurs non membres, augmenter sa production de 2,24 MBJ cette année, soit 60.000 de plus qu’anticipé précédemment. Jeudi, les cours du pétrole ont clôturé en ordre dispersé, tiraillés entre les inquiétudes liées à l’économie chinoise et britannique, et un rapport américain sur les stocks favorables la veille. S’agissant de la Chine, la production industrielle s’est tassée sur les deux premiers mois de 2019. Concernant le Brexit, l’avenir s’annonce flou pour le Royaume-Uni, malgré l’approbation, jeudi par les députés, d’une motion prévoyant un report de la sortie de l’Union européenne. Le cours du Brent peinait également à reprendre le chemin de la hausse, alors que selon des médias américains, la rencontre entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, a été repoussée au mois d’avril au plus tôt. Le pétrole côté à New York a, pour sa part, été soutenu par un rapport publié la veille, par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) sur les stocks américains.
Les réserves américaines de brut ont reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, selon ce même document. Actuellement, le marché peine à trouver une direction forte, entre baisses volontaires des exportations de l’OPEP, perturbations liées à la géopolitique en Iran ou au Vénézuela, production record aux Etats-Unis, et risque d’une croissance de la demande en berne avec la faiblesse de l’économie mondiale. Certains des représentants de l’OPEP se sont réunis ce dimanche, avec leurs partenaires à Bakou, en Azerbaïdjan, pour évaluer l’état du marché et l’effet de leurs baisses volontaires de production, qui ont été renforcées en décembre 2018. Cette réunion du comité ministériel de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC) n’a pas de pouvoir décisionnaire, mais, vue la présence de représentants des deux poids lourds de l’accord, la Russie et l’Arabie saoudite, toute déclaration est scrutée par les investisseurs. L’Organisation et ses partenaires devraient tenir deux réunions plénières, respectivement aux mois d’avril et juin, à Vienne. Selon le rapport du mois de mars, le panier de référence de l’OPEP a augmenté pour le deuxième mois consécutif en février, progressant d’environ 9%, soit 5,09 dollars par mois, à 63,83 dollars/baril en moyenne.
Samir Malek


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