Partenariat économique Algérie-Nigeria

Une relation à développer



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Les relations économiques et commerciales entre l'Algérie et le Nigeria sont à un niveau très modeste. Les échanges commerciaux bilatéraux restent infimes. Aujourd'hui il est temps de changer la donne en pénétrant ce marché qui offre de grandes opportunités.

Pour cela, les opérateurs économiques algériens doivent communiquer un peu plus avec le Nigeria pour intensifier les échanges. C'est ce qu'a recommandé Mossaab Mekkedem, un opérateur économique algérien présent sur le marché nigérian depuis les années 1960. « Il faut se faire une place et décrocher des parts de marché, tant que c'est possible », a-t-il précisé. Soulignant la faiblesse des échanges commerciaux entre les deux pays, l'intervenant, qui a présenté son expérience, a souligné la nécessité de changer les choses en pénétrant ce marché promoteur.

Selon lui, ce n'est pas normal qu'avec un pays comme le Nigeria, qui est à nos portes, on fasse ce niveau d'échange ! Préconisant toujours la communication avec le Nigeria, longtemps négligée du fait que c'est un pays anglophone et la communication est plutôt du côté des pays francophones, Mekkedem a cité plusieurs secteurs promoteurs qui peuvent faire objet d'investissements algériens, à l'instar de l'agroalimentaire, de l'industrie pharmaceutique, des matériaux de construction, de l'énergie, d'autant que ce pays exprime un grand besoin. Cependant, il a indiqué que ce marché est similaire aux autres, où la concurrence existe, surtout que d'autres forces économiques se sont déjà installées comme l'Inde, la Chine et la Turquie, et chaque partie aspire à se faire une place dans ce grand marché. Pour se faire donc une place dans ce marché, où nous sommes absents malgré la proximité, l'opérateur estime que le produit algérien doit relever des défis. « Nos produits doivent être réguliers sur certains aspects, à savoir le prix, la régularité de la disponibilité et la qualité », a-t-il précisé.

De son côté, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tipasa, Maamar Djellal Serandi, rappelant les liens d'amitié entre les deux pays, a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux pays restent modestes et ne reflètent pas le potentiel existant sur l'ensemble des secteurs économiques. « Les exportations de l'Algérie vers le Nigeria sont passées de 325 000 dollars en 2017 à 541 000 en 2018. Les importations algériennes de ce pays sont passées de 1 969 000 dollars à 718 000 ». Il a en outre évoqué la place stratégique de l'Algérie qui fait d'elle un partenaire économique sûr. Du côté nigérian, on a présenté l'environnement des affaires et les opportunités d'investissement. Pour Emmanuel Adeshina Ayodji, directeur de la Commission nationale de promotion des investissements, qui dit que le Nigeria est un marché économique en pleine croissance, le pays offre des facilités aux investisseurs étrangers, notamment des avantages fiscaux, la possibilité de garder 100% d'actions ainsi que des facilités concernant le transfert de fonds. Il a encore mis en exergue les réformes que le pays a entreprises pour améliorer le climat des affaires.

Cette journée d'information s'inscrit en prévision de la tenue prochaine d'une exposition spécifique des produits algériens au Nigeria, prévue pour le deuxième semestre de l'année en cours, en vue de rapprocher les communautés d'affaires des deux pays.


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