Manifestations en Algérie

La Russie hostile à toute ingérence



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Abordant la situation politique en Algérie, le chef de la diplomatie russe a souligné le refus de Moscou de « toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie ».ce dernier a notamment rappelé l'importance du respect de la souveraineté algérienne : « Le peuple algérien doit décider lui-même de son avenir et de son destin sur la base de sa constitution et dans le respect du droit international », a-t-il déclaré avant de souligner que la Russie refusait « toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie ».

Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a eu un entretien, ce mardi à Moscou, avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que ce qui se passe en Algérie est une affaire strictement interne. Et de souligner que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, s'est dit « prêt à transmettre le pouvoir de manière ouverte et transparente au président qui sera choisi par ce scrutin ».
« L'opposition aura la possibilité de participer au contrôle de l'élection au sein d'une conférence nationale chargée de réformer le système politique en Algérie », a ajouté M. Lamamra lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe. « L'élection présidentielle se tiendra dans de nouvelles conditions : pour la première fois dans l'histoire du pays, pourront y prendre part tous ceux qui le souhaitent », a-t-il poursuivi, ajoutant que le scrutin sera « pour la première fois surveillé par une commission électorale indépendante ».
De son côté, Lavrov a déclaré que « la Russie est hostile à toute ingérence dans les processus qui se déroulent actuellement en Algérie ».
Et d'ajouter : « La partie russe suit attentivement les événements en cours en Algérie et se prononce contre toute ingérence extérieure dans la situation ». « Nous sommes bien sûr préoccupés par les événements qui se déroulent actuellement dans votre pays. Nous voyons des tentatives d'attiser les tensions et nous nous prononçons contre toute ingérence dans ces processus », a fait savoir le chef de la diplomatie russe. La semaine dernière, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné que les événements en cours en Algérie constituaient pour Moscou « une affaire strictement intérieure d'un pays ami ».

Pékin sur la même longueur d'onde que Moscou
Ramtane Lamamra a eu une rencontre le 18 mars avec le président du Conseil des ministres italiens, Giuseppe Conte, durant laquelle il a tenu à rassurer les partenaires internationaux de l'Algérie. « J'ai été reçu longuement par le président du Conseil des ministres italiens, auquel j'ai remis un message écrit du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, entrant dans le cadre des consultations régulières entre nos deux pays, fondées sur le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération », a déclaré M. Lamamra à l'issue de l'entretien. « Ceux qui observent de loin notre réalité ont le sentiment qu'il se développe une situation potentiellement porteuse de risques », a-t-il dit, ajoutant que l'Algérie, « connue pour être exportatrice de paix, de sécurité et de stabilité, rassure ses partenaires internationaux sur le fait que ce moment privilégié de notre histoire est un moment qui se passe en famille ». Et d'ajouter : « Nous prenons garde à ce que des forces occultes, des ONG et des individus développent des intentions d'ingérence et d'intervention dans nos affaires internes ». Considéré comme allié stratégique de l'Algérie, la Chine s'exprime pour la première fois sur l'Algérie, souhaitant que l'Algérie « fasse avancer son calendrier politique sans heurt ».
Le ministère chinois des Affaires étrangère a réagi, hier, par la voix de Geng Shuang, porte-parole des AE chinois, soulignant que son pays espère « voir l'Algérie faire avancer sans heurt son calendrier politique », selon l'agence officelle chinoise Xinhua. La stabilité de l'Algérie est « dans l'intérêt fondamental de son peuple et de la paix dans les régions voisines », a également affirmé M. Geng, selon qui la Chine « adhère au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays ». La Chine est « convaincue que le peuple algérien a la sagesse et la capacité nécessaires pour explorer une voie répondant aux conditions de son pays », selon la même source.


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