Assemblées générales.. Des athlètes veulent faire entendre leurs voix



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Des anciens champions qui ont servi dignement le pays, se retrouvent marginalisés.

Une fois sa carrière terminée, l’athlète est jeté en pâture. Que devient-il, en effet, une fois celle-ci consommée ? Bon nombre parmi celui-ci, n’échappe pas à la règle, les problèmes en somme, ne font que commencer. Une équation à retenir et à prendre sérieusement en considération, compte tenu d’avoir laissé sa vie socio-professionnelle empirer au détriment d’une carrière sportive souvent parsemée d’embûche. Mais c’est surtout après des piètres résultats que ce dernier se retrouve devant une situation tendue. Des anciens champions qui ont servi dignement le pays, se retrouvent marginalisés. Ils sont interdits de disposer de tout avantage, encore moins, se présenter aux élections. Ils ne sont bons que sur le terrain, se retrouvent évincés de toutes probabilités de s’engager au sein de structures sportives, laissant place à des profanes venus s’ingérer dans des considérations loin de leur convenir.
Les cas les plus visibles proviennent de l’athlétisme, de la boxe ou encore du handball, du football, du karaté, ou du judo. «Sans aucune ancienne grande valeur sportive, plusieurs bureaux fédéraux ressemblent, aujourd’hui, à une coquille vide», diront d’anciens champions rencontrés, plutôt déçus de se voir exclus de leur seconde famille. L’on se rappelle, aussi que lors des élections de 2008, un article (celui des 30 experts), pondu à la hâte, histoire d’évincer des anciens champions, une liste d’intrus était venue s’ajouter à une mascarade, dont les conséquences, sont connues aujourd’hui. Selon des anciens athlètes dont Hassiba Boulmerka et Amar Brahmia, déclarés inéligibles en athlétisme et les plus en vue de cette époque, «Le sport venait de vivre ses plus mauvais moments, hélas….». Aucun nom d’anciens athlètes des différentes équipes nationales ne figure au sein d’une assemblée générale d’une structure fédérale nationale, même pas leur représentant.
Ils sont exclus de ne pas pouvoir s’introduire au sein de clubs ou de ligues respectives, leur permettant d’accéder à une place de leur structure fédérale. Pourtant, les sportifs de haut niveau ou amateurs, acteurs du monde sportif, ont choisi de rompre avec la neutralité politique, ce qui se joue dépasse l’habituel clivage politique. «Les valeurs fondamentales de notre société, de notre République et à travers elle, celles du sport notamment, sont en jeu», diront certains à la recherche d’une considération. La pratique du sport est ouverte à tous, sans discrimination, de statut social ou de sexe, et lorsqu’il s’agit d’élections, les athlètes sont totalement marginalisés. Le sport est un vecteur d’éducation qui permet à tout un chacun de découvrir et de transmettre les valeurs de respect, d’engagement, d’exigence et de solidarité.

Quand des stars étrangères sont considérées, les nôtres sont marginalisées
Contrairement à nos anciennes stars, des ex-champions étrangers ont géré des portefeuilles politiques. Rien de surprenant tant la frontière entre (sport et politique) est devenue étanche ces dernières années. Bon nombre de nations huppées en termes de sport, reconnaissent la valeur de leurs athlètes, certains d’entre eux ont même gravi d’autres échelons, ceux de ministres et autres secrétaires d’Etat…. Ailleurs que chez nous, des champions des stades, piscines ou salles, sont devenus ministres, secrétaires d’Etat ou encore présidents des fédérations Internationales ou de Comités olympiques, d’autres, ont même arraché des sièges de députés, pour reconnaissance d’avoir accompli une mission bien remplie.
«La pratique du sport est ouverte à tous, sans discrimination, de statut social ou de sexe, et lorsqu’il s’agit de donner sa voix nous sommes totalement marginalisés. Le sport est pourtant un vecteur d’éducation qui permet à chacun de découvrir et de transmettre les valeurs de respect, d’engagement, d’exigence et de solidarité. Il faut rappeler que des articles prévoient que plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des satisfactions. Et l’on nous demande de continuer à rayonner dans le monde sur les terrains. C’est pourquoi, en ces temps tourmentés et indécis, nous appelons à procéder à des élections pour élire notre candidat, celui qui reconnaîtra la valeur de l’athlète mais surtout, s’inscrit dans le respect de la tradition républicaine de notre pays. Nous voulons aussi continuer à pratiquer et servir notre sport dans le respect de ces valeurs. Nous voulons également continuer à être fiers de représenter notre pays, même dans les conditions électoralistes, nous ne pourrons, alors qu’être fiers»
Ahmed Chébaraka


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