Dans l'attente d'un sursaut



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Déjà cinq vendredis et un mois de protestation. Cinq grandes marches et des manifestations grandioses. La contestation populaire ne donne pas l'impression de faiblir. Malgré les pluies torrentielles, le froid et la paralysie des transports urbains et suburbains, des centaines de milliers de citoyens se sont donné rendez-vous entre les deux places de la capitale devenues mythiques, la place du 1er Mai et celle de la Grande Poste. Des manifestations de contestation et de colère, mais dans la joie et la liesse. Un air de fête épouse ces retrouvailles pacifiques où s'entremêlent politique et humour, revendications citoyennes et slogans idéologiques.

Avec ce cinquième vendredi, le mot d'ordre n'a pas changé, ni le premier slogan qui a fait sortir les premiers marcheurs 22 février : le départ du président Abdelaziz Bouteflika, dont le mandat est finissant, et le changement du système. Il est clair aujourd'hui que la détermination et la volonté de maintenir la pression sur le régime sont des signes qui ne trompent pas. Tous les discours de ralliement des propres alliés de la mouvance présidentielle et les annonces d'une conférence nationale inclusive n'ont eu raison de cette revendication suprême de la rue, celle d'un engagement vers un processus de changement radical. Car, il est bien ancré dans l'imaginaire des Algériens que la transition, telle que proposée par Bouteflika, n'est plus acceptable ni acceptée. L'échec est patent et les autorités publiques, ou celles qui en restent, sont paralysées par cette déferlante citoyenne. Le rejet est total, massif et définitif.

Pour les plus avertis parmi les observateurs et les acteurs de la société civile, il faut reposer franchement les termes du débat national, réviser le plan de sortie de la crise, et réactualiser pratiquement toutes les demandes sociales et politiques. On sentait bien que depuis quelques jours le pouvoir est incapable de manœuvrer, d'innover ou de se montrer créatif dans la recherche d'une solution immédiate. Jouer sur les effets de la lassitude et l'essoufflement des manifestants, sur des divergences ou des querelles et sur des dérapages violents, devient une perte de temps. Le mouvement citoyen a besoin de décisions fortes, claires et tranchées.

L'opinion publique a plus que jamais le droit de s'interroger sur cette impasse politique et l'incapacité manifeste des institutions à se

rebiffer et à donner de l'espoir et répondre aux attentes. Dans une conjoncture pareille, il devient évident que la politique périlleuse du pourrissement est pleine de danger, alors que les solutions constitutionnelles et républicaines sont là, à portée de main. Depuis cinq vendredis, des millions de citoyens ont assumé leurs responsabilités, aux institutions de l'Etat d'en faire de même. Car, la crise a trop duré.


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