Bouira

Gestion défaillante des espaces verts



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La gestion des espaces verts existant à travers les communes de la wilaya de Bouira est défaillante. Les pouvoirs publics, qui ont mobilisé d’importantes enveloppes financières pour la réalisation de ces espaces d’accompagnement, n’ont pas mis en place une stratégie pour leur entretien continuel.

Les collectivités locales qui sont chargées de cette mission n’arrivent pas à l’accomplir convenablement. Ainsi, plusieurs sites se trouvent à l’abandon. Même des jardins publics nouvellement réceptionnés au niveau de plusieurs localités sont dans un état lamentable.

Pourtant, la loi n° 07-06 datant du 13 mai 2007, relative à la gestion, la protection, et le développement des espaces verts, publiée dans le Journal officiel n°31, précise que «le plan de gestion des espaces verts est un document technique qui comporte l’ensemble des mesures de gestion, d’entretien, d’usage, ainsi que toute prescription particulière de protection et de préservation de l’espace vert concerné, afin de garantir sa durabilité».

Néanmoins, le dispositif juridique contenu dans ladite loi n’a jamais été respecté ni appliqué par les autorités locales. Créés dans l’optique d’accueillir les familles, ces lieux de détente se dégradent de jour en jour, au grand dam des citoyens. C’est le cas du jardin public situé au cœur de la ville de Bouira, baptisé au nom de l’un des héros de la Révolution, le colonel Si El Haouès. Le square n’a jamais bénéficié de vraies opérations d’entretien. «Ce sont les riverains qui interviennent de temps à autre pour embellir et nettoyer le jardin.

Certes, les habitants doivent contribuer dans la préservation des espaces verts, mais l’Etat a affecté des budgets spéciaux pour mener cette tâche. On se demande où vont ces sommes d’argent», s’interroge un résidant du centre-ville de Bouira. «Les autorités et les organismes habilités font semblant de procéder à l’entretien de ces espaces, mais en réalité, les opérations n’ont jamais été faites comme il se doit», dénonce un fonctionnaire à l’APC de Bouira.

Par ailleurs, d’importantes assiettes de terrain sont livrées sur un plateau par les autorités locales pour la réalisation des structures de loisirs et des zones vertes à des investisseurs véreux.Cependant, aucun de leurs projets n’a vu le jour. La conséquence de l’urbanisation sauvage a privé les habitants de disposer de ces jardins publics.

Au nouveau pôle urbain sis au nord de la ville de Bouira, où est affecté un programme de 10 000 logements, toutes formules confondues, aucun terrain n’a été réservé pour implanter des espaces verts. «Et l’on se demande pourquoi des résidents de nos quartiers souffrent de maladies respiratoires, oculaires et de la pollution», déplore un ingénieur spécialisé dans le domaine de l’environnement.

Contactée à sujet, la directrice de l’environnement de la wilaya de Bouira a souligné que «ces défaillances enregistrées ont été soulevées à maintes reprises».


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