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Quand «Dégagez !» fait peur



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Drainant chaque semaine des millions de jeunes et de moins jeunes, le monde du football national se met paradoxalement en retrait de la révolte pacifique du 22 février. Ne manquant d’habitude aucune occasion, «zerda» et meetings politiques, où ils se distinguaient par des offrandes et motions de soutien, les faux acteurs d’un sport-roi infertile se font discrets pour le 5e vendredi consécutif.

Pour avoir la bénédiction de leurs parrains, les indus occupants d’une scène footballistique souillée par les combines et le «commerce» ne trouvaient aucune gêne à exprimer leur «soumission» et allégeance au premier Régent. Oubliant que le mouvement de protestation a débuté dans les différents stades du pays où ont été écrits, composés et interprétés de nombreux tubes décrivant le désarroi de millions de jeunes brimés, les «faux» dirigeants d’un football contaminé ont déclaré forfait au mauvais moment. Espaces de défoulement et d’expression libre d’une jeunesse à la quête de la moindre bouffée d’oxygène, les stades ont non seulement pris position mais voté pour des lendemains meilleurs.

Ce n’est pas le cas des maquignons, attendant sans nul doute une consigne d’en haut ou la fin de la prolongation pour tourner la veste et prendre le train en marche. Livre ouvert, l’histoire qui a écrit en avril 1958, en lettres d’or, l’épopée de la glorieuse équipe du FLN, claquant la porte à un professionnalisme doré, afin de rejoindre les rangs d’un peuple en lutte pour son indépendance, a horreur de l’indifférence, de la neutralité, de l’amnésie et des compromissions. Intransigeante, l’histoire jugera.

Son verdict est implacable. Frileux à l’idée de titiller leurs «mentors», les courtiers, qui ne voudraient sans nul doute pas perdre leurs privilèges, se terrent, se murent dans un silence assourdissant. A travers ce troublant mutisme, les intrus prouvent leur incapacité à faire une croix sur le beurre et l’argent du beurre. Sans vergogne, ils se mettent ainsi en travers du sursaut d’orgueil d’un peuple retrouvant la voix bâillonnée, l’orgueil égaré et la dignité confisquée, des années durant.

En courbant l’échine, une fois de plus, les maquignons d’un sport-roi avarié tournent carrément le dos aux aspirations du peuple algérien, valorisant à juste titre la décision de Djamel Belmadi prenant fait et cause pour ce grand peuple d’Algérie. Faisant fi des remarques des uns et des récriminations des autres, le coach national emboîte ainsi le pas à Cherif Mellal, bousculant l’ordre établi et l’oligarchie d’un ballon métastasé. Maintenus en vie grâce aux perfusions du Trésor public, les combinards, craignant le vent du changement qui souffle à la vitesse de la lumière, ne peuvent prendre le bon wagon car la cloche «Dégagez !» sifflant la fin de la récréation, leur fait peur.


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