Dernier engagement du président Bouteflika

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, démissionnera "avant le 28 avril prochain", date de la fin de son mandat électif. C'est un communiqué de la présidence de la République qui l'a indiqué ce lundi en fin d'après-midi.
L'annonce est importante, puisque avec la formation du nouveau gouvernement et la cascade des passations de consignes avec les nouveaux locataires des départements ministériels, cette démission devrait faire actionner le fameux article 102 de la Constitution, ce que ne cesse de répéter le chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, depuis déjà une semaine.
Selon le même communiqué, le président Bouteflika devrait prendre d'importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition, comme certainement compléter la liste du tiers présidentiel au Conseil de la nation et nommer d'importantes personnalités nationales.
La nomination du nouveau gouvernement sera suivie par d'importantes décisions que Bouteflika prendra, « conformément aux dispositions constitutionnelles, à l'effet de permettre d'assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition qui s'ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission", a précisé le même communiqué.
Ainsi il est question, selon l'esprit du communiqué présidentiel, d'une période de transition qui devrait être menée en douceur et dans la stabilité des institutions et leur maintien. Avec la démission volontaire de Bouteflika, c'est la carence du pouvoir qui sera constatée par le Conseil constitutionnel. Une option qui ouvrira le processus de sa succession et la préparation par le nouvel exécutif de l'élection présidentielle dans les trois mois qui suivront sa démission. Reste maintenant à connaître si cette période de transition sera assumée par le président du Sénat, Abdelakader Bensalah, ou par quelqu'un d'autre.