Les trois changements que Bouteflika va effectuer avant de quitter le pouvoir



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Par Hani Abdi – La présidence de la République a annoncé que le président Bouteflika quittera ses fonctions avant l’expiration de son mandat présidentiel le 28 avril prochain. Dans le même communiqué, la Présidence assure qu’avant sa démission le président Bouteflika va annoncer des décisions importantes.

Selon des sources bien informées, le président Bouteflika a décidé d’effectuer trois grands changements avant son départ pour garantir, dit-on, les conditions minimales d’une « transition apaisée ». Il s’agit de changer, comme nous l’avions déjà annoncé, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, contesté par l’opposition et par la rue. Et c’est Ramtane Lamamra qui devrait prendre sa place, ce qui expliquerait son débarquement du gouvernement et la suppression du poste de vice-Premier ministre qu’il occupait. Autrement, il aurait à diriger le pays par intérim jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle. Ses prérogatives, telles que définies dans l’article 104, sont limitées, notamment, en ce qui concerne la composante du gouvernement. Cependant, une source proche du diplomate a affirmé à Algeriepatriotique que ce dernier a décliné l’offre après avoir demandé à être déchargé de la fonction de ministre des Affaires étrangères (voir article par ailleurs).

La deuxième décision que pourrait prendre le président Bouteflika avant sa démission, ce serait, selon les mêmes sources, la nomination d’un nouveau président du Conseil constitutionnel à la place de l’actuel Tayeb Belaiz en l’occurrence, qui fait partie du cercle présidentiel. Le Conseil constitutionnel est capital dans un processus électoral en ce sens qu’il lui revient de valider ou d’invalider les résultats des élections.

La troisième décision, ce serait la nomination d’un nouveau chef d’état-major de l’ANP à la place de Gaïd-Salah, qui conservera tout de même son poste de vice-ministre de la Défense jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République.

Il est à souligner que le départ annoncé officiellement du président Bouteflika avant le 28 avril est considéré par les Algériens, dans leur grande majorité, comme insuffisant et en deçà de leurs aspirations au changement radical.  Nombreux sont ceux qui considèrent qu’il n’y a aucun changement à espérer avec le maintien de Noureddine Bedoui à la tête du gouvernement et de six ministres de l’ancien gouvernement Ouyahia, dont le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd-Salah en poste depuis septembre 2012.

H. A.


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