A l’issue de sa présentation devant le Procureur d’El Kala

Ali Haddad transféré vers le tribunal de Sidi M’hamed



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Après une nuit passée dans les locaux du commissariat du 1er arrondissement d’El Kala, Ali Haddad, ex-patron du FCE, oligarque proche du frère cadet du Président, Saïd Bouteflika, a été présenté, hier en début d’après-midi, devant le procureur de la République d’El Kala.

Lors de l’entrevue, qui n’a duré qu’une dizaine de minutes, nous ont indiqué des sources judiciaires, le magistrat a signifié à l’ex-président de la plus puissante organisation de l’ère Bouteflika son transfert immédiat vers le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, où il a été réclamé par le procureur général.

Des communiqués de ce tribunal, relayés par les médias, ont en effet fait état, dans la journée, d’ouverture d’enquêtes sur les activités de certains hommes d’affaires connus, parmi lesquels figure le nom de Ali Haddad.

Le transfert vers l’aéroport a été instantané. Nous avons pu voir que parmi les véhicules des services de sécurité, qui encadraient l’inculpé, figuraient ceux de la Gendarmerie nationale qui accompagnent généralement les cortèges en extra-muros. Le chauffeur, qui accompagnait Ali Haddad et qui a été arrêté en même temps que lui au poste frontalier d’Om Teboul, a été remis en liberté, nous ont assuré les mêmes sources judiciaires.

Ali Haddad est accusé de posséder deux passeports algériens à son nom, tous deux en cours de validité. L’un pourrait avoir été falsifié, selon nos sources. Il lui est reproché également d’avoir enfreint la réglementation sur le change avec les 410 000 DA, 4100 et 100 dollars trouvés en sa possession.

En général, pour ce genre d’infraction, les accusés sont remis en liberté jusqu’à l’audience. Si ce n’était pas les affaires qui le concernent maintenant à Alger, Ali Haddad aurait retrouvé la liberté à la sortie de chez le procureur, où il s’est rendu sans avocat. Un important dispositif sécuritaire a été déployé lors de la présentation du patron de l’ERTBH. Il a suscité la curiosité et les gens ont vite compris que ce ne pouvait être que pour Ali Haddad.

Immédiatement, un attroupement s’est formé devant le tribunal pour crier : «Khlitou lebled ya serakine» (Vous avez dévasté le pays, bande de voleurs). La veille, dimanche, en fin de journée, les mêmes slogans ont été scandés par une foule qui s’est amassée devant le commissariat du 1er arrondissement, où le pourvoyeur de fonds du clan présidentiel était entendu par les officiers de la police judiciaire.


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