Réactions internationales après la démission de Bouteflika

«La transition doit être gérée par les Algériens»



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Les Etats-Unis, la France et la Russie ont réagi suite à l’annonce de la démission du président Bouteflika. Tous souhaitent une transition sans ingérence d’«un pays tiers» et sont confiants dans la poursuite de «cette transition démocratique».

Le Kremlin a tenu à souligner que tous les processus politiques qui se déroulent en Algérie relèvent des affaires intérieures de ce pays, précisant qu’«aucune ingérence de pays tiers» ne devrait avoir lieu. «Nous avons des relations amicales mutuellement avantageuses et de longue date avec l’Algérie», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la Présidence, rappelant que le chef de la diplomatie russe s’était récemment rendu en Algérie.

«Nous avons beaucoup de projets communs dans le domaine de l’économie, par conséquent nous comptons sur le fait que les processus intérieurs qui se déroulent dans ce pays, et qui relèvent exclusivement des affaires intérieures de l’Algérie, se déroulent sans ingérence de pays tiers», a-t-il indiqué.

La Russie, grand allié de l’Algérie, à laquelle elle livre notamment des armes, espère aussi que la transition qui s’annonce n’aura «aucune influence ni répercussion sur le caractère amical de nos relations bilatérales».

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a réagi, tard dans la soirée de mardi, à l’annonce de la démission du président Abdelaziz Bouteflika. «Le président Bouteflika a annoncé sa démission.

C’est une page importante de l’histoire de l’Algérie qui se tourne», écrit le ministre français. Le peuple algérien, a déclaré Le Drian, a montré ces dernières semaines, par une mobilisation continue, digne et pacifique, qu’il était déterminé à faire entendre sa voix. «Nous sommes confiants dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique dans ce même esprit de calme et de responsabilité», conclut-il. Le département d’Etat américain a été le premier à réagir après l’annonce de la démission de Bouteflika.

Pour Washington, le cadre de la future transition en Algérie après la démission du président Bouteflika doit être fixé par les Algériens eux-mêmes. «Il revient aux Algériens de décider comment gérer cette transition en Algérie», a dit le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino.

De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a espéré hier que l’Algérie connaisse «une transition pacifique et démocratique», après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, entérinée par le Conseil constitutionnel algérien.

«Le secrétaire général salue le calme et le respect dont fait preuve le peuple algérien dans l’expression de son désir de changement», souligne une déclaration de ses services. «Antonio Guterres souhaite une transition pacifique et démocratique qui reflète les désirs du peuple algérien», ajoute-t-elle, en réaffirmant «l’engagement continu des Nations unies de soutenir l’Algérie dans son processus de transition démocratique».


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