Revue de la presse internationale

Bouteflika, «un fantôme qui s’efface, une ombre qui se dissout» 



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Commentant cette démission de Abdelaziz Bouteflika, Le Figaro a écrit : «Ce n’est pas un Président qui passe la main, c’est un fantôme qui s’efface, une ombre qui se dissout.» «Depuis longtemps, Abdelaziz Bouteflika était invisible pour son peuple (et) c’est une des raisons de la colère, d’ailleurs. Les Algériens ne supportaient plus d’être représentés par cette image fossilisée.

Elle ne disait plus rien de leur pays, de ses forces vives, de ses aspirations, de sa jeunesse», a écrit le journal, en prévenant que «des années d’accaparement du pouvoir, de prédation des richesses, de népotisme et de clientélisme ne se tournent pas aisément. La fin d’un règne est acquise, L’aube de celui qui suivra est encore incertaine».

Le journal Le Monde s’est montré, quant à lui, très prudent après le départ de Bouteflika. Il craint que l’armée, en manifestant son appui aux revendications populaires, ne cherche finalement qu’à «maintenir un système dont elle est le pilier central, soit en assurant la stabilité du processus de transition, soit en le pilotant elle-même».

Le journal du soir a ajouté qu’il «reste au peuple algérien à s’organiser pour poursuivre la refondation qu’il a engagée. Et à continuer de démontrer, dans les mois à venir, l’intelligence collective dont il fait preuve».

En Suisse, le journal Le Temps, qui a fait sa une avec la statue déboulonnée de Bouteflika, a retracé le long parcours d’un homme, dont la carrière politique remonte aux années 1950, selon le quotidien. «Abdelaziz Bouteflika aura présidé aux destinées de l’Algérie durant vingt ans, mais sa carrière politique remonte à la fin des années 1950», avait-il écrit.

La Tribune de Genève est revenue sur les principaux épisodes qui ont marqué la vie politique algérienne depuis l’annonce de la candidature de Bouteflika à un 5e mandat jusqu’à son «abdication» mardi dernier.

Evoquant la joie et les célébrations des Algériens, le quotidien suisse a publié de nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux par des manifestants qui exprimaient leur joie de voir partir un homme qui a accaparé le pouvoir 20 ans durant.

Le journal a également mis en ligne la vidéo immortalisant le moment où l’ancien président algérien remettait sa démission au président du Conseil constitutionnel, tout en précisant que «l’endroit où a eu lieu cette cérémonie restait inconnu».

«Une fin pitoyable qui marquera les esprits»

Pour Le Soir de Bruxelles, «les Algériens sont (certes) contents de la démission de Bouteflika, mais pas dupes». Le journal a écrit : «La plupart des Algérois interrogés ont répété leur détermination à continuer de manifester malgré cette démission, refusant la transition prévue par la Constitution qui laisse aux commandes les acteurs du ‘‘système’’.»

Le quotidien est revenu sur le parcours politique et diplomatique de l’ancien président algérien, son rôle dans la mise en place de la réconciliation nationale, qui a mis fin à la «décennie noire», tout en précisant que «c’est sa fin pitoyable qui aura surtout marqué les esprits».

Pour le Washington Post, «l’Algérie est entrée dans une nouvelle étape de son histoire. Mais de nouvelles questions se posent aujourd’hui, à savoir qu’est-ce qui va se passer après et qui sera en charge de l’étape à venir» ?

L’autre question soulevée par ce média américain est de savoir comment l’armée et les proches de Bouteflika vont gérer la suite des événements, tout en indiquant que «plusieurs pays au monde suivent de près la crise algérienne et se demandent si un transfert de pouvoir risque d’avoir un impact sur la vente de gaz pour de nombreux pays européens, Cuba et pour certains pays africains».

Le site qatari Al Khaleedj Online, financé par l’Etat, a publié sur sa première page le dernier discours prononcé par Bouteflika en mai 2012, discours durant lequel l’ex-président algérien avait dit que «ma génération est désormais dépassée, place à la jeunesse algérienne». Le site a titré l’article : «Avez-vous oublié sa voix ? Voici alors ses derniers discours».

S’ensuivent plusieurs interventions de Bouteflika jusqu’à la dernière image, où on le voit, vêtu d’une gandoura, remettre sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel.

D’autres médias arabes comme Al Sharq Al Awsat, Al Hayat ou Al Bayan, tous financés par des pays du Golfe, ont jugé que la page de Bouteflika est désormais tournée. Mais en filigrane, ils manifestent une petite inquiétude de voir la démocratie rayonner au Maghreb et dans le pourtour méditerranéen.


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