Des formations politiques saluent la démission de Bouteflika



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Plusieurs partis politiques ont salué mercredi la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, appelant à l'impératif de conjuguer les efforts de toutes les parties dans le but de mettre en place une plateforme d'entente pour réussir la période de transition.

Le parti du Front des forces socialistes (FFS), estime que la démission du chef de l'Etat avait "mis fin à 20 ans de système totalitaire", soulignant que "la grande mobilisation pacifique des Algériens a brisé la légèreté avec laquelle le système politique prend les choses".

Le même parti a salué la position du peuple qui a surmonté toutes les difficultés à travers son mouvement historique, affirmant que ce mouvement "adopte légitimement et avec maturité les initiatives visant à engager un processus constitutif pour l'émergence d'une deuxième République".

A cette occasion, le Front des forces socialistes (FFS) a affirmé qu'un devoir moral et historique incombait à l'Institution militaire, à même de garantir et de protéger la transition démocratique inévitable en Algérie", appelant l'Armée à s'acquitter de ses nobles missions à savoir "défendre l'intégrité territoriale du pays, préserver la cohésion sociale et l'unité du peuple algérien notamment à l'ombre des perturbations et des doutes secouant la stabilité du pays en particulier et la région en général".

Dans ce cadre, le FFS a réitéré son appel à tous les acteurs sociopolitiques et les personnalité indépendante à rallier de manière rapide et efficace le processus de transition démocratique au pays en vue d'assoir une Constituante et fonder la deuxième République".

Pour sa part, le parti Mouvement de la société pour la paix (MSP) a estimé que le peuple algérien a réalisé un exploit grandiose à savoir la démission du président après le mouvement populaire, ce qui l'a empêché de briguer un cinquième mandat et de prolonger le quatrième", exprimant le souhait de voir se concrétiser les autres principales revendications de la transition démocratique, la volonté populaire et le non-retour à l'exploitation des établissements de l'Etat pour s'approprier la scène politique".

Estimant que l'appel de l'ANP à l'application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution "est un accompagnement de sa part comme convoqué par la classe politique qui s'est soldé par la prise en charge des revendications du mouvement populaire".

Le MSP a souligné que l'application de ces articles nécessitait l'engagement de mesures politiques dans le cadre d'un consensus national qui répondra aux revendications de ce mouvement populaire dont la réalisation du changement politique escompté par la majorité des algériens, l'engagement des réformes politiques nécessaires pour la gestion de la prochaine période de transition et l'organisation des élections ainsi que la création d'une instance indépendante pour l'organisation des élections à même de garantir la transparence et la régularité et l'amendement du code électoral.

A ce propos, le MSP a appelé à l'ouverture d'un dialogue transparent sur les mécanismes d'une transition démocratique fluide loin des visions personnelles et unilatérales, la continuité du mouvement populaire et la protection de ses revendications, réitérant sa position rejetant "toute ingérence étrangère qu'elle qu'en soit la forme et la partie".

Le Parti des Travailleurs (PT) a estimé, quant à lui, que la démission du président Bouteflika constituait "une réponse partiel aux revendications du peuple", soulignant que cette démission "ne suffit pas pour être une sortie positive répondant à la volonté de la majorité qui exerce pleinement sa souveraineté sans tutelle ni représentants".

Le parti Mouvement El Islah a estimé que cette décision était "le début de la sortie de la crise" notamment que c'est "le fruit du mouvement populaire", suggérant le recours "à un dialogue urgent et élargi entre les différents acteurs dans le pays avec l'impératif d'impliquer le mouvement populaire en vue de mettre en place un terrain d'entente entre les Algériens".

De son côté, le parti Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé que "la démission" du président Abdelaziz Bouteflika constitue "une première grande victoire pour la mobilisation du peuple et une décision devant sécuriser l'Algérie de tout dérapage", soulignant que "la lutte pacifique est le seul moyen de recouvrer la dignité et la souveraineté pleine et entière sur notre sort".


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