Ode aux réfugiés syriens



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Difficile d’imaginer le dramaturge britannique, Martin Crimp, écrire sur autre chose que la violence contemporaine. Sa dernière œuvre, des poèmes inspirés de l’exil de Syrie et présentés vendredi à Paris, surprend pourtant par sa douceur. Un des auteurs majeurs de la nouvelle scène théâtrale britannique, traduit dans une vingtaine de langues, Martin Crimp, 63 ans, est connu pour ses pièces et ses livrets d’opéra gravitant autour du pouvoir, du sexe et de la violence humaine.

Sa pièce When We Have Sufficiently Tortured Each Other (Quand nous nous serons suffisamment torturés), jouée avec Cate Blanchett récemment à Londres était si sexuellement explicite et violente, qu’une spectatrice s’était évanouie, selon la presse. Zauberland (le pays enchanté), mis en musique et en scène au théâtre des Bouffes du nord, n’est toutefois pas une description graphique de la guerre, mais une ode à la nostalgie des réfugiés pour leur pays. Une commande de la metteuse en scène britannique, Katie Mitchell, Zauberland est en fait l’Europe, ce «monde magique de sécurité et de paix» aux portes duquel une femme attend après avoir fui la violence au Proche-Orient.

Cette idée est née d’une réflexion faite par Bernard Foccroulle, ancien directeur du Festival d’Aix-en-Provence et compositeur de la musique de Zauberland, après un voyage il y a quelques années dans l’Eurostar. «Bernard m’a dit qu’en passant près de Calais, ce qui était appelé +la jungle+, il s’était demandé que signifiait la nostalgie pour les gens qui se trouvaient là-bas et quelles images de paysages leur traversaient l’esprit», explique Martin Crimp dans un entretien avec l’AFP.

Éviter les clichés

«Je suis allé à la British Library, je ne connaissais de la Syrie que ce que voyais dans les médias», poursuit le dramaturge, dont la voix douce contraste avec un visage à l’apparence austère. «Avant les images de guerre, j’ai regardé beaucoup d’images de paysages de villes magnifiques, culturellement si riches», notamment Alep, deuxième ville de Syrie, ravagée par le conflit. «L’eau coule dans le bassin de marbre/la vigne verte se rapproche du soleil/ta main gauche est sous ma tête – ta bannière au-dessus de moi est amour», écrit-il dans l’un des poèmes. Ou encore «Dans le souq d’Al-Madina (le souk d’Alep), la file pour les oiseaux chanteurs s’allonge, tel un mélisme de chansons d’amour»


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