Tichy (Béjaïa) 

Idir Achour enterré à At Melloul



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Des centaines de personnes ont accompagné hier la dépouille mortelle d’Idir Achour, secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), avec youyous, salve de baroud et banderoles, à sa dernière demeure, dans une ambiance de profond deuil et de consternation. Idir Achour, décédé mercredi 3 avril d’une crise cardiaque, repose désormais au cimetière de son village natal Tizi Weklane, à At Melloul, à dix kilomètres sur les hauteurs de la commune de Tichy, à une trentaine de kilomètres à l’est de Béjaïa.

Sa dépouille a été exposée au CEM du village vers où a convergé une grande foule pour un dernier regard, une minute de silence et écouter les témoignages de certains de ceux qui l’ont côtoyé et connu la valeur de l’homme qu’il a été. Ils sont venus d’au moins une vingtaine de wilayas du pays pour rendre hommage à celui qui a incarné la continuité du combat syndical et la sincérité de l’engagement. Idir Achour s’en est allé de la même façon que Redouane Osmane qu’il avait remplacé à la tête du CLA en 2008. «Sommes-nous condamnés au CLA à cette fin ?» s’est interrogé Rouina Zoubir, membre de ce syndicat.

Des figures syndicales, ses amis et camarades de lutte, des politiques, dont l’ex-président du RCD, Saïd Sadi, et de nombreux concitoyens ont assisté à des obsèques émouvantes qui ont traduit tout le respect que le défunt a su imposer, y compris parmi ses adversaires. L’ex-ministre de l’Education, Noria Benghebrit, a témoigné sur son compte Facebook sa «considération et respect pour le syndicaliste qui a fait, avec toute sincérité, de la cause sociale sa priorité le long de sa carrière professionnelle et syndicale». L’ex-ministre a eu à vérifier les convictions solides du syndicaliste.

«Il refusait tous les protocoles, il était un militant désintéressé qui activait sans détachement. C’est une perte pour tout le pays et pour tout le militantisme syndical», témoigne Rouina Zoubir. Idir Achour a continué à enseigner au lycée El Hammadia, dans la ville de Béjaïa, malgré son droit à un détachement qu’il avait refusé. «Le hirak est venu suite au cumul de combats antérieurs dont celui d’Idir Achour», déclare Rouina Zoubir qui rappelle l’implication du défunt dans les mouvements sociaux. «L’idée de la marche des contractuels sur Alger, c’était lui», rappelle-t-il. Idir Achour a aussi œuvré pour la création de la Confédération des syndicats autonome (CSA).

«Nous avons perdu une autre école du syndicalisme après celle de Redouane Osmane», a dit Meziane Meriane au nom de la CSA. «Il luttait contre les heures supplémentaires pour pouvoir que l’on recrute. Il refusait de se servir dans les distributeurs à café parce qu’ils remplaçaient l’ouvrier.

Il disait à Benghebrit qu’il ne serait jamais un partenaire mais un syndicaliste», témoigne Meziane Meriane. Beaucoup d’émotion et d’affliction dans les voix, dont celles de Salim Oulha, coordinateur national du Cnapeste, Aïssani Hamid, le maire de la commune, et Samia Amour, une amie du défunt. Kamel Aïssat, son camarade dans le PST, considère que «nous l’avons perdu au plus mauvais moment», soit au moment où Idir Achour a encore à donner au mouvement populaire qui s’exprime dans la rue. «Le seul hommage qu’on peut lui rendre, c’est que la majorité populaire prenne le pouvoir», appelle de ses vœux Kamel Aïssat.


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