Radio et télévision.. Ces speakerines qu’on adorait



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Pour se mettre à la page, bien avant l’arrivée du privé, la chaîne nationale de Télévision algérienne avait décidé, il y a une vingtaine d’années, de retirer les speakerines qui présentaient le programme. Ces dernières, tout comme les animatrices et animateurs de la radio et de la télévision, ont une belle histoire.

Avant l’arrivée des chaînes privées, il y a une vingtaine d’années, la télévision nationale avait décidé de suivre ses consœurs européennes en retirant les speakerines qui revenaient après chaque fin d’émission pour présenter la suite du programme. Certaines se sont retirées pour d’autres postes dans la production et la programmation, alors que certaines sont devenues animatrices d’émissions, mais toutes, tout comme les animateurs de la radio, ont une longue et belle histoire. On ne peut raconter l’histoire de la Radio et de Télévision algérienne (RTA) sans passer par les premiers animateurs qui ont fait justement l’histoire de la RTA. Des l’ouverture de la radio ( Radio et télévision française – RTF) en 1946 et la création des ELAK (Emissions en langues arabe et kabyle), les speakers et animateurs ont fait leur apparition.
Les pionniers
Les anciens grands artistes qui sont passés par le 21 boulevard des Martyrs ( ex-Bru), tels que Mohamed et Saïd Hilmi et Farida Saboundji (actuellement malade), citent Redha Falaki comme le pionnier de l’animation radiophonique. Il faut noter que Farida Saboundji qui fut la premiere speakrine de la télévision pendant la colonisation a vite laissé sa place à Amina Belouizdad qui sera considérée comme la pionnière. Il y a à ses côtés la belle Fatiha Merabtine. Dans les années 1960-1970, on connaîtra d’autres animatrices, notamment Fadhila, Khadidja, et Leïla qui restera par la suite à la télévision comme conseillère et productrice jusqu’à sa retraite. On gardera, également, des souvenirs de Nacéra, Hafidha, Hayet, Chafia, Naïma Madjer et Sabiha. Redha Falaki, cet homme de culture qui est pratiquement le père de tous les animateurs de la radio, a formé toute une génération de comédiens. Alors qu’il n’ avait que 17 ans, Redha Falaki avait déjà écrit et présenté une pièce de théâtre satirique sur la jeunesse bourgeoise. Il débuta très jeune à la radio où il racontait les contes qu’il écrivait lui-même. La direction de la section arabe dirigée par El Boudali Safir, le chargea de toutes les émissions enfantines et de jeunesse. Tous les animateurs tels que Med Boutelja et Zohir Abdellatif passeront, donc, directement ou indirectement par l’école pratique de Reda Falaki. La grande chanteuse Seloua a, également, fait ses débuts en 1952 dans une émission enfantine de Redha Falaki. Il faut noter qu’après avoir produit des dizaines d’émissions après l’indépendance, Redha Falaki est parti en 1965 en Belgique où il continuera ses études pour devenir cadre dans une banque. Il écrira en parallèle des romans et des pièces de théâtre, dont l’une sera primée en 1983 à Palerme en Italie.
Ils méritent un hommage
Le comédien et speaker Mohamed Bouzidi est également, passé par l’animation radiophonique, et grâce à sa bonne diction, aurait pu suivre la voie du plus grand des speakers Aïssa Messaoudi. Ce dernier, qui avait joué un grand rôle durant la Révolution par le biais de sa voix, qui passait quotidiennement sur la radio du FLN Saout El Djazaïr qui diffusait à partir de Tunis. La chanteuse Seloua retrouvera l’animation dans les années 1970 pour animer l’émission «Alhane oua Chabab», alors que l’orchestre qui accompagnait les jeunes concurrents était dirigé par le musicien et virtuose du ôud Moâti Bachir. Avant cette période, Mohamed Bouteldja et Zohir Abdellatif avaient animé la célèbre émission Djennet El Atfal (Le paradis des enfants)qui deviendra par la suite «Hadiqet El Atfal». L’autre animatrice qui prendra plus tard ce créneau est l’inoubliable Tata Nedjoua qui fera la joie des tout petits. Il est à signaler que la plupart des émissions téléviséesde l’époque passaient à la radio.
Khoudmi, le doyen
L’un des maîtres de l’animation radiophonique est Djamel Khouidmi. Il est l’un des premiers à avoir animé les émissions de dédicaces «Ma yetloubouhou El Moustamiôune». Il avait animé cette émission durant plus d’une vingtaine d’années. Djamel Khouidmi, qui fut une véritable machine à travailler, a également produit et animé des émissions à la télévision mais sans passer à l’écran. D’ailleurs, rares sont ceux qui connaissent son visage. On se demande pourquoi on organise des hommages à des chanteurs et à des comédiens mais pas à des animateurs de la trempe de Djamel Khouidmi ou de Fatiha Merabtine, qui ont fait les beaux jours de la Radio et de la Télévision algériennes. Il faut noter que grâce aux nostalgiques, on revoit parfois les images et même les vidéos de ces animateurs et animatrices sur youtube. Ces animateurs et animatrices qui font partie de l’histoire de la radio et de la télévision méritent un bel hommage. La direction de la RTA pourrait bien organiser une journée où on reverrait leurs photos et les anciennes séquences où ils nous présentaient les émissions et films d’autrefois.
Bari Stambouli


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