Constantine

les huissiers de justice boycottent l’élection présidentielle



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Des dizaines d’huissiers de justice de la wilaya de Constantine ont organisé un mouvement de protestation, hier vers 10h du matin, devant le siège de la cour, sis à la rue Aït El Hocine, au centre-ville de Constantine.

L’objectif primordial de ce sit-in est d’apporter leur soutien aux juges, en annonçant leur boycott de l’élection présidentielle, prévue pour le 4 juillet. A l’unanimité, ils ont fait appel à toutes les institutions publiques, précisément les juges, à se libérer de toutes les formes de soumission.

En colère, ils scandaient : «Juge, libère-toi !», «La justice est un pouvoir constitué pour combattre la corruption» et «Nous sommes avec le peuple algérien, dans sa perspective de mener un changement radical !» Les protestataires brandissaient également des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Les huissiers de justice ne vont pas encadrer des élections organisées par des instituions illégales… L’ère des élections burlesques est révolue…

L’ère de la falsification de la volonté du peuple est révolue», «Vers une nouvelle République… une République de compétences» et «Les huissiers de justice de l’Algérie soutiennent le peuple». Les huissiers en question ont estimé qu’il n’y aura pas d’Etat digne de ce nom sans qu’il y ait des institutions indépendantes du pouvoir.

C’est pourquoi, selon leurs dires, ils doivent boycotter des élections «comiques». Par ailleurs, Chadi Abdelhamid, huissier de justice, ajoute que leur corps condamne toutes les formes de neutralité et de réticence exprimées durant cette importante phase que traverse le pays.

Ils considèrent ce comportement comme une sorte de trahison des principes de la Révolution du 1er Novembre. «Les huissiers de justice refusent qu’on les utilise comme un moyen de falsification, de fraude ou de détournement de la volonté du peuple.

Et ils déclarent leur refus catégorique et irréfutable de participer, s’engager ou encadrer les événements organisés contre la volonté populaire, particulièrement l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet 2019», a-t-il lu à haute voix le communiqué établi par les huissiers de justice.


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