Il avait mêlé le Rock et l’andalou.. Salim Halali était un génie



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Les chansons de Salim Halali enregistrées il y a plus de 60 ans sont toujours d’actualité et sa voix continue d’inspirer des chanteurs au moment où d’autres n’hésitent pas à l’imiter.

Salim Halali était parmi ces chanteurs qui avait réusi à mettre une touche de classique andalou pour embellir la chanson moderne dans les années 1940. Salim avait une belle voix et de la classe. Il était beau et savait comment faire vibrer sa voix. Sur scène, il chantait, dansait et occupait la scène. C’était un grand artiste. En effet, Salim Halali (H’lali) faisait vibrer sa voix, son corps et le public qu’il enflammait dans chacun de ses spectacles. Bien qu’il soit parti pour toujours pour le Maroc, puis vers la France sans jamais revenir vers son pays l’Algérie, Salim H’lali restera attaché de cœur à son Algérie.
Il aimait l’Algérie
D’ailleurs, lors de son dernier concert, alors qu’il était accompagné de Maurice El Medioni et du virtuose violoniste Mohamed Mokhtari, il avait lancé : «Ah El Mokhtari wech âmel fia (Si vous savez ce qu’a fait de moi, Mokhtari). Durant cette soirée d’adieu, bien que fatigué par l’âge, il avait prouvé ce qu’il était, c’est-à-dire un chanteur avec une voix sublime et des capacités vocales exceptionnelles. Ce grand artiste nous avait rappelé qu’au début des années 1940, Alger et les villes d’Algérie telles qu’Oran, Annaba et Constantine vivaient au rythme des musiques venues de loin et qui se mêlaient aux mélodies andalouses.
Une nuée de groupes et de chanteurs tels que Maurice El Medioni, Lili Labassi, Lili Boniche, Badreddine Bouroubi, Abderrahmane Aziz, Line Monty et Salim Halali dominaient la scène alors que les cafés passaient régulièrement les disques vinyls de Charles Trenet et Tino Rossi. A cette époque, toutes les salles recevaient quotidiennement de grands chanteurs de tous les styles et il n’y avait pas de différences entre les chanteurs juifs et arabes qui se côtoyaient le plus normalement du monde. Né à Annaba, Salim Halali, qui est originaire de Souk-Ahras, devait partir avec ses parents au Maroc mais continuait à animer des soirées en Algérie. Parti en 1937 à Paris, il rencontre Mohamed El Kamel qui l’aidera en lui donnant les paroles de ses premières chansons qui resteront dans l’histoire notamment Andaloussia, Rit Ezzine et Bine El Barah Ouel Youm.
Le retrait
Par la suite, Mohamed Iguerbouchen lui composera une cinquantaine de chansons. A Paris, il enregistrera des dizaines de disques à succès et ne s’arrêtera plus mais reviendra régulièrement en Algérie. Il sera appelé à animer les plus belles soirées en Algérie, au Maroc et en France où il aura une résidence à Nice. Né le 30 juillet 1920 à Annaba, Salim H’lali qui n’a pas eu de formation de musique andalouse, doit en partie sa réussite à ses vibrations qu’on retrouve chez les chanteurs de flamenco.
Bien qu’il ait eu des périodes de retrait pour se ressourcer dans sa villa au Maroc où il organisait des soirées des mille et une nuits, Salim H’lali s’est retiré pendant une longue période du monde du show business mais n’a jamais été oublié. Après des tournées dans plusieurs pays, il décide de se retirer en 1993. Tout comme, Lili Boniche, Salim H’lali qui est mort le 12 juin 2005 à Cannes, est entré dans la cour des grands à la fin des années 1930 pour ne plus en sortir. Il faut noter que ce grand artiste est une source pour de nombreux chanteurs dont beaucoup l’ont imité, notamment au début de leur carrière. Grace à Youtube, on peut redécouvrir les grands succès de ces chanteurs qui animaient la vie musicale dans les années 1940-1950. On peut également découvrir des voix exceptionnelles comme celle du petit Yaacov El Kobi, surnommé le futur Salim Halali.
Bari Stambouli


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