Marche aujourd’hui à travers les wilayas

Forte adhésion des universitaires à la grève



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Le mouvement de protestation touche la quasi-totalité des universités du pays. Des grèves renouvelables d’une semaine sont organisées à travers les facultés.

A intervalles réguliers, des étudiants organisent des assemblées générales pour décider de la suite à donner à leur mouvement. «La majorité des étudiants adhèrent à la grève. Jeudi passé, il y a eu 85% de votants pour la grève.

Cette grève est lancée pour appuyer les revendications populaires du hirak, mais aussi dénoncer la répression de la marche des étudiants ainsi que l’arrestation arbitraire des étudiants de la faculté de droit de Saïd Hamdine», signale Youcef Mohamed Kamel, étudiant en management des ressources humaines au pôle universitaire de Koléa (Tipasa).

Les étudiants occupent leurs journées à organiser des conférences, certains pensant même inviter des figures historiques dans l’enceinte de leurs universités. «Les étudiants qui hésitaient au début ont rejoint en force le mouvement.

Pendant la semaine, des conférences sont organisées. Aujourd’hui, nous avons projeté un film sur Taleb Abderrahmane. Des actions de protestation sont menées, comme ce rassemblement à chaud suite à l’agression des étudiants de la faculté de droit de Saïd Hamdine. Il y a eu également la commémoration du Printemps berbère.

Nous comptons inviter Djamila Bouhired et tenir des conférences avec sono devant l’entrée Audin», détaille Samy Ikbaoui, coordinateur du mouvement étudiant à la faculté Benyoucef Benkhedda.

Dans les grandes écoles du pays (Ensa, Essaia, ESI, Entp, Essaa, Enstp, Enst et Epau), c’est la même adhésion à la grève. «Nous sommes toujours en grève renouvelable. Aujourd’hui (hier), on a préparé les pancartes et les banderoles pour la marche de mardi.

Il faut savoir que lors de la dernière marche, la police nous a confisqué les banderoles, donc on a dû tout refaire. On a aussi préparé des flyers informatifs à distribuer aux passants pour les sensibiliser», précise Melissa Gahlouz, membre du comité représentatif de l’Ecole polytechnique d’El Harrach (Alger).

Les enseignants sceptiques

Les étudiants s’étonnent de l’absence d’adhésion des enseignants à l’action de protestation. Une assemblée générale a été organisée par ces derniers à la faculté centrale ; le mot d’ordre de grève adopté n’a pas été complètement suivi.

Ces mêmes enseignants, s’indignent des étudiants, avaient organisé en début d’année une grève de plusieurs mois «sans prendre en compte l’avis des étudiants». «Les enseignants de mathématiques-informatique ont organisé une grève de plus de trois mois pour un problème de parking.

Et là, comme ils ont des liens avec l’administration, ils veulent casser le mouvement en menaçant les grévistes, après avoir joué les moralisateurs», s’offusque un étudiant qui a requis l’anonymat.

Dans un communiqué rendu public, hier, sur sa page Facebook, le ministère de l’Enseignement supérieur a démenti les informations rapportées par les quotidiens El Watan et El Khabar sur le suivi massif de la grève. «La plupart des étudiants ont repris normalement leurs cours», indique le post du ministère. Dans les commentaires, sont égrenés les importants taux de suivi à travers le pays…

Étudiant en management, Youcef Mohamed Kamel estime que ses camarades considèrent que «la tutelle est illégitime et donc même s’ils continuent leurs cours normalement, le diplôme qu’ils vont obtenir sera tout aussi illégitime et frappé du sceau de la honte». «Les étudiants ne font plus confiance au ministère et ne comptent pas suivre les instructions qui en émanent, même s’il déclare encore une fois des vacances avancées.

Autre point : le mot d’ordre que se donnent les étudiants aujourd’hui vise à constituer une force politique dans la construction de l’Algérie de demain.

On veut reprendre les choses en main. Exactement. Nos revendications doivent parvenir à qui de droit et être respectées», résume l’étudiant en management.

Le CNES (aile Mila) a constaté une large adhésion à la grève, mais souhaite le retour à la normale. Redouane Boudjema, professeur à la faculté des sciences de l’information d’Alger, a adressé une lettre aux étudiants, consultable sur son mur Facebook. S’il déclare son adhésion franche au mouvement populaire, il affirme son refus de l’option d’une année blanche.

Dénonçant le pourrissement systématique favorisé par la tutelle, l’enseignant fait quelques suggestions : grève le mardi uniquement, changement des formes de protestation durant la semaine, rattrapage des cours, modification du calendrier des examens, etc.


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