Abdelaziz Rahabi

« La transition a toutes les chances de ne pas aboutir »



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Préconisant la solution de la transition démocratique, le diplomate et ancien ministre Abdelaziz Rahabi estime toutefois qu'une transition organisée par l'ancienne équipe au pouvoir a toutes les chances de ne pas aboutir, encore moins l'élection présidentielle du mois de juillet prochain.
S'exprimant hier dans l'émission « L'invité de la rédaction de la Chaîne 3, Rahabi a indiqué qu' « il n y a pas une seule transition au monde organisée par l'ancienne équipe au pouvoir. C'est une transition à l'Algérienne ».
Elle ne ressemble de ce fait à aucune autre dans le monde car, dit-il, « les acteurs ne sont pas définis, alors que la transition devrait avoir des acteurs ».
Ces acteurs auront donc pour mission d'envisager ensemble une sortie de crise, voire d'une impasse politique qui s'aggrave quotidiennement en l'absence de perspectives politiques.
Selon lui, un chef de l'Etat rejeté ne peut pas prétendre organiser la transition, signalant un sérieux décalage entre le peuple, qui ne cesse de brandir des revendications à caractère politique, et qui est déjà dans la transition démocratique, et celle des tenants du pouvoir avec de fausses propositions et des demi-mesures. Pis que cela, l'invité de la rédaction a fait remarquer qu'on veut, par tous les moyens, affaiblir la mobilisation qui est, notons-le, inédite. « Au lieu de tenir compte de cette mobilisation et d'en faire un motif de changement comme cela aurait pu être fait ailleurs, nous, nous voulons l'affaiblir et le diviser en intégrant de faux débats », a-t-il souligné. S'agissant de l'application de l'article 102 de la Constitution, qui est rappelons-le, appliqué dans toute son intégralité, l'ancien ministre estime que son application est insuffisante. « Il a permis de sauver le problème de la forme, qui est extrêmement important, mais insuffisant s'il n'est pas adossé à une solution et une initiative consensuelles », a-t-il expliqué.
En outre, Rahabi estime qu' « on est otage de l'article 102 qui bloque tout effort d'innovation, de discussion et de recherche de solution » alors que le problème, précise-t-il, est comment organiser la transition, ses modalités, son calendrier et les acteurs de cette transition. Tout en disant ne pas être favorable à l'organisation de l'élection présidentielle tout de suite, l'intervenant propose un mix entre l'article 102 et une solution politique. « L'organisation de ce rendez-vous électoral dans l'immédiat peut donner un Président du moment issu d'un vote sanction », a-t-il argumenté, préconisant de donner le temps au peuple de voter sereinement.
Pour ce qui est du rôle de l'armée, qui est devenue une pièce maitresse depuis le début du mouvement populaire, il dit que cette institution doit s'engager à revenir à ses missions constitutionnelles après l'encadrement et l'accompagnement du processus de transition. Une transition, propose-t-il, d'une durée de deux ans pour avoir plus d'apaisement et permettre aux Algériens de s'organiser en intégrant notamment les partis politiques, le mouvement associatif, etc.
Lilia Aït Akli


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