A cause de feuilletons ramadhanesques

Echourouk et Ennahar à couteaux tirés



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C’est la guerre sans fin entre les deux groupes médiatiques Echourouk et Ennahar sur les séries ramadhanesques Raïs Corso et Dekiousse et Mekiousse. Accusations mutuelles, menaces et une vague de communiqués, l’affaire prend d’«amples» proportions pour deux groupes qui se proclament leaders de l’audiovisuel.

Que se reprochent-ils mutuellement ? Echourouk accuse Anis Rahmani et son groupe d’avoir acquis les droits de diffusion de ces deux feuilletons de manière illégale. Ali Fodil évoque, dans un long communiqué, que la société Akka Média, producteur exécutif, avait à sa charge l’organisation du déplacement de pas moins de 60 comédiens et techniciens à la charge du groupe Echourouk en février 2018.

Selon Ali Fodil, le scénario serait écrit par un groupe d’artistes dont «Anes Tina». Les droits de diffusion revenaient à Echourouk qui, selon le même communiqué, a été obligé de cesser le tournage après l’interpellation de son PDG par les services secrets.

Ces derniers reprochaient à Ali Fodil de vouloir s’attaquer à l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son frère Saïd dans ce feuilleton. Il avait prétexté à l’époque des difficultés financières et aurait peu après subi des pressions en lui réduisant son quota en placards publicitaires étatiques.

De son côté, Ennahar ne nie pas la présence d’Echourouk au début du projet, mais il l’accuse de n’avoir pas honoré ses engagements avec ses partenaires. Pour Anis Rahmani, l’opération d’acquisition des droits de diffusion est légale. Le scénario est presque le même pour Dekiousse et Mekiousse, série phare de Ramadhan dernier.

Au moment où les accusations se multiplient et les menaces de plus en plus virulentes, l’ONDA se joint à ce conflit en accusant des chaînes de télévision, dont Echourouk, de piratage et de non-respect des droits d’auteurs. Selon l’ONDA, le groupe de Ali Fodil continue de diffuser, de manière illégale, des contenus artistiques bien qu’il ne dispose plus d’autorisation d’exploitation depuis janvier 2018.

Ce n’est pas seulement l’Onda qui épingle Echourouk, mais aussi d’autre boîtes, telles que la société Anzour. Elle l’accuse de n’avoir pas honoré ses engagements financiers et d’avoir trahi sa confiance, causant d’énormes pertes à cette boîte qui s’apprêterait à déposer plainte à Paris. Les dettes d’Echourouk relatives aux droits de diffusion des séries turques Alif, Farida et Zahrat El Kasr, détenues par la boîte plaignante, dépasseraient les 580 000 dollars.

Des dettes dans les deux camps

Dans cette guerre, tous les moyens sont permis. Anis Rahmani agite devant Ali Fodil le carton des dettes. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, Ennahar fait savoir à l’opinion publique, documents à l’appui, les dettes d’Echourouk auprès des imprimeries publiques SIA et Simpral depuis 2012. Elles s’élèveraient à 100 milliards de centimes.

Selon la même vidéo, le groupe Echourouk serait en faillite. Son propriétaire, adossé au patron des services secrets, le général Bachir Tartag, aurait dernièrement reçu des garanties pour un effacement de ses dettes. Un responsable qui appuierait également, selon Echourouk, le groupe Ennahar.

Bref, dans cette campagne d’accusations mutuelles et la présentation du chef du DRS comme appui aux médias, l’annonce de l’effacement des dettes n’est pas passée sous silence.

L’actuel ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Rabehi, a nié tout effacement de dettes, mais plutôt un échelonnement de ces dernières en vue d’alléger les charges sur les médias endettés.

Il ne s’agit pas ici du groupe Echourouk seulement, mais de plusieurs organes de presse, dont Ennahar. Même si les montants sont difficiles à dévoiler pour les imprimeries, des sources font état de chiffres approximatifs qui dépasseraient les 300 à 700 milliards de centimes. Pour connaître le vrai du faux sur ce chiffre, nous avons contacté la Société d’impression d’Alger (SIA) sans pour autant avoir de réponse.

La responsable commerciale jointe par téléphone a préféré s’abstenir de faire toute déclaration à ce sujet, prétextant que seul le PDG était habilité à s’exprimer. Ce dernier serait, selon son assistante, absent.


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