L'inévitable option politique



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Alors que le peuple s'apprête à vivre un dixième vendredi de manifestations pour maintenir le cap des revendications, personne ne peut nier que les choses ont considérablement avancé, aussi bien sur le plan politique que celui des affaires judiciaires.
Convocation, arrestation, mise sous mandat de dépôt, limogeage, c'est dire que nous sommes loin, très loin même du mois de février quand la rue n'exigeait que le refus d'un nouveau mandat pour l'ancien président Abdelaziz Bouteflika.


Aujourd'hui par contre, c'est tout un système qui est touché au plus profond de ses structures, pour s'effriter tel un vieux bâti, devant une pression populaire historique. Car il faut bien le reconnaître ; qui aurait cru que le mois d'avril, que les partisans du cinquième mandat s'apprêtaient à fêter en grandes pompes, allait devenir un véritable cauchemar, notamment et surtout, pour ceux que l'ANP a souvent qualifiés, dans les discours de Ahmed Gaid Salah, de Bande de malfaiteurs ? Qui aurait prévu aussi, un scénario aussi tragique pour des hommes qu'on dit proche de l'entourage du président sortant, gravitant il n'y a pas si longtemps, en patrons « tutélaires » dans le monde des affaires, alors qu'ils finissent dans des paniers à salade en direction de la prison d'El Harrach ? De Haddad aux frères Kouninef, en passant par Rabrab, le message est clair, la machine judiciaire semble déterminée plus que jamais à mettre de l'ordre.



Certes, la justice mandatée par le peuple et soutenue par l'armée a encore beaucoup de travail à faire, certains parlent de centaines voire même de milliers de dossiers de corruption et de dilapidation touchant toutes les sphères du système et dans tous les secteurs. Mais la justice ne suffit pas, même si son côté sensationnel exaltant les passions apporte un certain réconfort pour ceux qui se sentent laissés et trahis. La dimension judiciaire de la crise que traverse aujourd'hui le pays ne doit pas nous faire oublier l'essentiel des revendications, à savoir ; une rupture radicale avec les pratiques et les symboles du passé et une refonte profonde du système.

C'est là un enjeu capital et délicat en raison de la complexité de la situation, nécessitant une solution politique après l'échec de l'option constitutionnelle à travers l'application de l'article 102 de la constitution. Le dernier message du chef d'Etat-major à partir de Blida, pourrait être interprété dans ce sens, dès lors que l'Armée nationale populaire se dit prête à « toutes proposition constructive et initiative utile allant dans le sens du dénouement de la crise et menant le pays vers la paix ».
Autrement dit, la balle est maintenant entre les mains des politiques afin de dégager la meilleure issue consensuelle qui préserve autant les revendications du peuple pour un État de droit, que la stabilité du pays qui reste, après tout, du ressort de l'ANP selon la loi fondamentale.
Mohamed Nazim Aziri


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