Bouira.. La mobilisation est toujours intacte

Pour la journée d’hier, des appels ont été lancés au cours de la semaine sur les réseaux sociaux pour organiser un grand rassemblement au niveau d’un terrain vague en face du lycée Houari Boumediène.

La mobilisation populaire pour le départ du système se poursuit pour le dixième vendredi consécutif à Bouira. Des dizaines de milliers de personnes sont sorties hier dans la rue pour réclamer le départ de la toute la bande. La rue de Bouira a affirmé pour ce dixième vendredi sa volonté d’aller au bout de ses revendications. Les plans de sortie de crise proposées de toutes parts sont rejetés. Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la défense et chef d’état-major, a été également prié de céder la place, au même titre que tous les autres membres de la bande qui a causé le naufrage de l’économie du pays. «Le seul Gaïd le peuple», lit-on sur une pancarte. La foule persiste. Qu’ils dégagent tous. Aucune concession n’est à accorder. Le changement radical du système est la seule aspiration des dizaines de milliers de personnes qui occupent la rue depuis plus de deux mois.
«Nous n’allons pas abdiquer. La rue nous appartient et nous comptons y rester le temps qu’il faudra. Nous n’avons pas le droit de reculer, nous avons beaucoup attendu ces moments d’union», dit un manifestant. Pour la journée d’hier, des appels ont été lancés au cours de la semaine sur les réseaux sociaux pour organiser un grand rassemblement au niveau d’un terrain vague en face du lycée Houari Boumediène. Vers 13 h, les marcheurs se sont rendus à l’endroit prévu. Mais au bout de d’une demi-heure, la foule a repris la marche en empruntant le boulevard Zighoud Youcef, l’itinéraire de toutes les marches programmées à Bouira par le passé. Contrairement aux week-ends précédents, la marche d’hier a été fortement perturbée au départ par cette idée de tenir un rassemblement dans un endroit inapproprié. Il a fallu près d’une heure pour que la grande foule se mette d’accord pour battre le pavé.
Ali Cherarak