Cancer du sein et apport des biosimilaires



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Entre 2015 et 2018, les six CAC ont économisé 40 millions de dollars, et le gain réalisé par l’Algérie s’élève à 145 millions de dollars.

Centrée sur le cancer du sein, une rencontre régionale intitulée «L’excellence en oncologie» a été organisée, jeudi, à Oran, à l’initiative de la Société algérienne d’oncologie médicale, en collaboration avec la Société d’oncologie médicale d’Oran et la Société algérienne de formation continue en cancérologie. L’analyse de l’évolution de la maladie dans le monde, pour mieux comprendre la situation qui prévaut en Algérie où cette «épidémie» progresse également, a été présentée par le Pr N. Midoun de l’EHU, qui s’est basé sur les statistiques de l’OMS.

Le but étant, malgré les lacunes des statistiques, d’établir des projections à plus ou moins long terme, pour mieux faire face à cette pathologie, où des progrès ont néanmoins été réalisés afin de réduire les taux de mortalité. Distinguer les facteurs de risque modifiables, comme l’alimentation et les habitudes de vie de ceux qui ne le sont pas, tels la génétique, l’âge, la situation de ménopause, etc., contribue à une meilleure prévention, et c’est ce qu’a développé D. Miraoui, du CLCC de Sidi Bel Abbès, qui s’est basée sur un ensemble de recherches menées à l’échelle internationale.

Des conclusions utiles, autant pour les praticiens que pour les acteurs impliqués dans la sensibilisation de la population. Une bonne partie des communications est réservée aux aspects scientifiques des traitements, dont certains ont été introduits récemment en Algérie. Du CHU de Sidi Bel Abbès, Y. Attar a développé les résultats des recherches en biologie moléculaire dans la lutte contre le cancer du sein, en introduisant, entre autres, la notion de ”signatures moléculaires”.

«Ce sont, explique-t-il en marge de sa communication, des tests génétiques qui permettent d’étudier les gènes impliqués dans le cancer du sein et il y en a plusieurs, mais qui ont tous le même objectif, celui d’établir un score de rechute, qui permettrait de prédire si dans cinq ou dix ans la patiente va faire une récidive ou bien une métastase». Selon lui, «à partir de là, on peut dire qu’il y a des patientes à faible risque, qui n’ont donc pas besoin de subir une chimiothérapie, et on va ainsi, d’une part, leur éviter un traitement toxique inutile, car l’étude génétique montre que c’est un bon pronostic, et, d’autre part, on va permettre à l’Etat de faire des économies».

Du CAC d’Oran, A. Zemmour a développé la situation des «cancers du sein RH+ en situation adjuvante» et son intervention, axée sur l’hormonothérapie, a été centrée sur l’efficacité d’un produit développé il y a 50 ans et qui demeure un produit- clé dans les traitements. Remarquable était également l’intervention de R. Maâcha, de Tizi Ouzou, pour avoir introduit le souci économique dans la politique de lutte contre le cancer. Son intervention s’intitule «La pharmaco-économie des ”biosimilaires” en Algérie».

De manière générale, explique-t-il, «la biothérapie sur la base de produits issus de dérivés du sang, de molécules recombinantes, etc., est en plein essor pour avoir déjà bouleversé les méthodes de prise en charge des malades, une thérapie prometteuse qui préfigure même la médecine de demain». Seulement, tout cela a un coût et, partant du principe que le budget alloué n’a pas augmenté durant ces dernières années et que le nombre de malades a progressé, l’introduction des ”biosimilaires” a été bénéfique.

Une étude menée dans 6 Centres anticancer (CAC) a montré comment avec un même budget on peut prodiguer des soins à trois malades au lieu d’un, et les chiffres communiqués parlent d’eux-mêmes. Le prix du produit de référence, qui est de 100 000 DA, baisse de 43% avec son équivalent ”biosimilaire”, et le coût de la prise en charge, qui s’élève à 3 millions de DA baisse de 36%. Selon M. Maâcha, entre 2015 et 2018, les six centres ont économisé 40 millions de dollars et le gain réalisé par l’Algérie s’élève à 145 millions de dollars.

Mais se pose le problème soulevé du contrôle, car aujourd’hui nous n’avons pas la technicité nécessaire pour effectuer les contrôles nécessaires. «Je sais, indique le même expert, que des personnels du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques sont envoyés à l’étranger pour participer et suivre les processus de fabrication et, de toutes les façons, l’Algérie n’introduit le produit que s’il est déjà validé dans le pays qui le fabrique, avec, en plus, une pharmacovigilance toujours en éveil au cas où on décèle des effets secondaires qui ne figurent pas sur les fiches.»


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