Les convocations à se présenter devant la justice et autres mises sous mandat de dépôt de certains hommes d’affaire dont le renommé Issad Rabrab constituent, vraisemblablement, une purge effective en vue d’éliminer la concurrence faite d’un clan à un autre au sein de l’inébranlable système.
Dans ce « show médiatico-judiciaire » quasi quotidien, la partialité distincte dans la sélection des élus au « purgatoire » saute aux yeux, à vrai dire, la volonté populaire, exprimée énergiquement dans les rues n’a, in fine, servie a rien, du moins, pour le moment.
Il est dit que « le pouvoir souverain exclut tout partage et toute rivalité », c’est parfaitement le cas en ce moment. Les algériens participent, bien malgré eux, à la fortification des assises d’un clan bien précis, un clan qui, croyez-le, sera tellement puissant que s’en débarrasser constituera une hérésie en Algérie.
Dans les déclarations de l’ancien chef d’état-major le Général Khaled Nezzar en ce 29 avril, nous pouvons relever l’état d’esprit du désormais funeste conseiller du président qui voulait déclarer l’état d’urgence. Selon Nezzar, Saïd Bouteflika était résolu à empêtrer le pays dans une guerre fratricide juste pour rester aux commandes, étonnamment, il reste en liberté sans pour autant être inquiété par qui que ce soit, il en est de même pour le Général Toufik et ses complots obsolètes dans l’Algérie 2.0 d’aujourd’hui.
Il faudrait comprendre, que ceux qui profitent pleinement des richesses du pays ne peuvent plus s’en passé, le pouvoir qu’ils avaient (ou qui l’ont toujours) entre les mains n’est pas comparable à la richesse, le sentiment de puissance n’est pas descriptible pour le commun des mortels que nous sommes
En vérité, c’est exactement le même pouvoir qui perpétue son emprise sur l’Algérie à la seule différence, qu’aujourd’hui, il est exclusivement concentré entre les mains de l’état-major de l’ANP. Le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, semble être résolu à faire dans le « Buzz judiciaire » et donner l’air de mettre en œuvre les doléances du peuple sans pour autant « révolutionner » le système.
« klitou lebled ya serakin » vous avez pilliez le pays espèces de voleurs étant le slogan scandé le plus souvent par les manifestants donne la légitimité suffisante à l’APN pour exécuter cette « excommunication » de ceux qui dérangent le système dans sa nouvelle version post 22 février.
Les affairistes tels que Tliba et son appétit « pantagruélique » lorsqu’il s’agit des deniers publiques et autres Saadani le mondain de Lutèce ou le coopérant technique Bouchouareb ne sont nullement en danger pour le moment.
Grâce à un hypothétique miracle, les jours à venir nous dirons si le pays dépassera le cap du totalitarisme à l’idéologie fondée sur le « zaimisme » absurde qui sombre dans la déification d’êtres médiocres pour pouvoir enfin voir l’Algérie se réveiller dans la lumière d’une démocratie réelle ou l’égalité des chances ne sera pas qu’un concept mais une réalité bien concrète.
Par Nazim Maiza