Hamel a révélé le nom de celui qu’il visait dans son intrigante déclaration ?



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Par R. Mahmoudi – Selon le quotidien arabe Al-Charq Al-Awsat, l’audition, hier jeudi, de l’ex-patron de la DGSN, le général Abdelghani Hamel, par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed a essentiellement tourné autour de sa dernière déclaration à la presse, faite au lendemain de l’éclatement de l’affaire de la cocaïne, et qu’il a conclue par une phrase assassine qui lui a, aussitôt, coûté son poste : «Celui qui voudrait combattre la corruption doit être lui-même propre !»

Citant une source judiciaire au fait du dossier, le journal arabe révèle que le juge d’instruction a insisté auprès du prévenu pour savoir qui exactement il désignait dans ses propos. Sur le coup, d’aucuns avaient compris que le général Hamel désignait le général Ghali Belkecir, qui avait été désigné pour mener l’enquête sur l’affaire de la cocaïne, et nommé plus tard à la tête de la Gendarmerie nationale. Or, de nombreux observateurs attesteront que l’ex-chef de la police s’attaquait, sans le nommer, au chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaid-Salah, du fait que c’est lui qui avait chargé le général Belkecir d’entamer des investigations sur ce grand scandale.

Le général Hamel avait aussi accusé les enquêteurs, dans la même déclaration, d’avoir violé la loi et commis des dépassements, en citant son fils et son chauffeur particulier. On sait que les juges ont rejeté l’accusation portée contre ces deux derniers mais des dizaines de personnes ont été arrêtées dans le même sillage, avant que le dossier ne soit transféré au parquet.

La même source n’exclut pas que le générai Gaïd-Salah soit à l’origine de la convocation du général Hamel, en se référant à l’avant-dernier discours du chef d’état-major où il avait évoqué l’affaire de la cocaïne et exhorté les juges à se pencher sur ce dossier «le plus rapidement possible».

La source judiciaire conclut qu’aucun chef d’inculpation n’a été formellement retenu contre Hamel mais «il était visiblement outré au moment où il sortait du bureau du juge d’instruction», rapporte Al-Charq Al-Awsat.

R. M.


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