Le coordinateur du MDS, Fethi Ghares, à Bouira

«Les Algériens sont en train de protéger l’intégrité de l’État»

Animant une conférence- débat, hier, au campus universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira, le coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, a déclaré que les tenants du pouvoir, refusant toujours de céder aux revendications du peuple, «tentent vainement de manipuler et infiltrer le mouvement révolutionnaire».

Et pour ce faire, accuse-t-il, «le pouvoir a toujours recouru à ses supplétifs et ses tireurs pour diviser les Algériens», en citant le cas de Djelfa, où des citoyens avertis ont chassé, sans la nommer, une «députée agitatrice» également responsable d’un parti véhiculant une idéologie raciste et islamiste. «Il faut résister et surtout ne pas reproduire les tares du passé», a averti Fethi Ghares, insistant sur le caractère pacifique du mouvement révolutionnaire. «Aucune révolution, ni aucun mouvement n’a abouti à une véritable démocratie en franchissant un autre cap que le pacifisme», a ajouté le conférencier tout en rappelant que le mouvement enclenché le 22 février a ses premiers acquis. «Le peuple algérien est en train d’enterrer l’islamophobie.

La révolution a consacré une chose importante qui est l’unité de la nation. Les Algériens sortent par milliers à travers les 48 wilayas du pays, en dépit des provocations du pouvoir cherchant à casser le dynamisme et la volonté des populations réclamant la rupture définitive avec le régime actuel. Les Algériens sont en train de protéger l’intégrité de l’Etat», a-t-il affirmé. S’agissant de la représentativité du mouvement, l’homme politique a estimé qu’il faut donner encore du temps à la société civile.

S’exprimant sur le rôle de l’ANP, Fethi Ghares est catégorique. «Gaïd Salah fait semblant de défendre et respecter la Constitution, alors que réellement il est en train de la piétiner», a-t-il indiqué en rappelant au passage les propositions faites par son parti quant à la sortie de la crise, à commencer par la nécessité de la mise en place d’un débat national. A noter par ailleurs que trois rencontres traitant de la situation politique du pays ont été animées, le week-end dernier, par le coordinateur du MDS, à Taghzout, El Adjiba et Ahnif.