Dans le cadre du mois du patrimoine.. Visité guidée à la Casbah d’Alger



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Une visite touristique a été organisée, samedi à Alger, dans nombre de sites de la citadelle de la Casbah datant de l’époque ottomane, et dont la restauration est en cours de finalisation, et ce, à l’occasion de la célébration du mois du patrimoine, du 18 avril au 18 mai. A cet effet, les visiteurs ont sillonné, lors de cette tournée organisée par l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), nombre de sites de la citadelle, également appelée Dar essoltane (palais du sultan), dont la réception est prévue l’été prochain, à l’instar de la mosquée du Dey, la cité des Janissaires, les Bains des Janissaires, Dar El Baroud (Poudrière), a indiqué le guide touristique de l’Office, M. Hachemi Saadi. Un aperçu historique sur la citadelle et la Casbah a été présenté par le guide touristique aux visiteurs dont la plupart sont des étudiants en histoire et en archéologie, des chercheurs, des membres d’associations s’intéressant au patrimoine et à l’histoire ottomane en Algérie. Le guide a évoqué le génie de l’architecture ottomane, à travers les systèmes d’aération, d’irrigation et de distribution de l’eau, les forteresses dotées de canons et les jardins de détente, outre les matériaux de construction antisismiques utilisés à l’époque. Il a cité les différentes haltes historiques qu’a connues la citadelle, tel que le coup de l’éventail survenu au Palais du Dey, présentant à l’occasion une fiche technique sur les différentes parties de ce palais renfermant le diwan (salles de réunion), Beït El Mel (la Trésorerie), le harem et autres.M. Hachemi Saadi a déploré les opérations de démolition et de saccage menées par le colonisateur français dans la citadelle et la Casbah en général, notamment durant les premières années de l’occupation et sa quête permanente d’effacer le legs ottoman par le pillage des trésors et pièces d’art enfouis dans la citadelle.
Un patrimoine en péril
Le guide a fait savoir que les travaux d’urgence de sauvegarde de la citadelle, au niveau de neuf sites, avait été lancés en 2005, tandis que les travaux de restauration avaient été engagés en 2011, avec un taux d’avancement estimé actuellement à 60%, ajoutant que le Palais du Dey et le Palais des Beys, qui ne figurent pas sur le programme de cette visite, sont toujours en cours de restauration, depuis l’été 2017, en raison de la complexité des travaux. Autres entraves administratives existantes, M. Saadi a cité le retard accusé dans la restauration de la citadelle, dû à la rareté des matériaux traditionnels de restauration et à l’absence d’études et de recherches archéologiques et historiques. L’OGEBC, qui opère actuellement en tant que consultant technique, supervisait le projet de restauration de la citadelle jusqu’en 2016, avant son transfert, de même que celui de la Casbah, aux services de la wilaya d’Alger, représentés par la direction des équipements publics (DEP), et ce sur décision de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal. Bâtie en 1516 par les frères Barberousse, la citadelle de la Casbah abritait une caserne de janissaires, munie de deux canons, avant de devenir, à partir de 1816, le siège du Dey Ali Khoja puis du Dey Hussein qui l’a transformé, à son tour, en centre de gouvernance politique, économique et financière de toute l’Algérie.
R. C.


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