Bouira

Le peuple dans la rue, les responsables cloîtrés chez eux…



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Plusieurs fonctionnaires et stagiaires du secteur de la formation professionnelle ont manifesté contre le système et marché, malgré la chaleur et le jeûne, dans la ville de Bouira.

Les protestataires, qui ont scandé les slogans habituels et hostiles au pouvoir, ont exigé le départ de toutes les personnes symbolisant le pouvoir de Bouteflika. «Bedoui, Bensalah dégagez !», lit-on sur une pancarte brandie par un marcheur. La procession a sillonné plusieurs quartiers du chef-lieu de wilaya, a-t-on constaté.

En plus de ces revendications légitimes, exprimées par les manifestants, des employés du secteur en question ont réclamé «un Etat de droit et une solution à la crise politique à laquelle fait face le pays depuis des mois».

Par ailleurs, la visite effectuée, hier, par le wali de Bouira, Mustapha Limani, la première depuis le début du mouvement révolutionnaire du 22 février dernier, où le commis de l’Etat avait inauguré, comme un trophée de guerre, une aire de jeu, au quartier des 140 Logements, a suscité des questionnements. Craignant le même sort réservé par des populations refusant tout contact avec les walis et ministres symbolisant le régime actuel, le dispositif sécuritaire a été renforcé, a-t-on constaté sur place.

Mustapha Limani a été obligé d’annuler une visite prévue à la commune de M’chedallah, après que des citoyens de la région ont largement exprimé leur refus de recevoir chez eux le premier responsable de la wilaya. L’information avait été largement relayée sur les réseaux sociaux.

Pour éviter d’être «chassé» par les citoyens, l’actuel wali, victime de son entourage et de son encadrement, a mis en place, depuis le début du hirak, une nouvelle stratégie visant à meubler son calendrier de travail.

En plus de l’annulation de ses sorties sur le terrain, le wali a été «conseillé» d’éviter tout contact avec la presse.


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