OPOW de Bouira

 Les protestataires entament leur quatrième semaine de grève

La grève illimitée, décrêtée par des employés du secteur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Bouira, exigeant le départ inconditionnel de Fouad Daba, directeur de l’OPOW, entame sa quatrième semaine et s’achemine droit vers le pourrissement.

Même si le mouvement de protestation ne paralyse que l’administration de l’Office public omnisports de la wilaya, bloqué  par les manifestants depuis le 22 avril, la situation est sérieusement inquiétante. «Nous n’allons pas renoncer à notre action. Le départ du directeur de l’établissement est irrévocable», a indiqué Mohamed Mebarek, rencontré hier au niveau de l’établissement, où les travailleurs étaient en réunion pour la création d’une section syndicale affiliée à l’UGTA. «Nous sommes en grève pour la dignité. La dignité du travailleur passe avant tout. L’OPOW n’est pas une propriété privée.

Dégage», lit-on sur les banderoles accrochées sur la clôture de l’établissement.  Notre interlocuteur a rappelé que leur doléance a été soumise au premier responsable de la wilaya et aussi au secrétaire général du ministère de tutelle. Ce dernier, nous a confié M. Mebarek, leur a promis de transmettre leur requête au «ministre» du secteur désigné par le gouvernement Bedoui, constitué dans le sillage du mouvement révolutionnaire.

Les contestataires refusent de travailler avec Fouad Daba, dont la décision de réhabilitation dans son poste initial est largement contestée. Le responsable en question avait été démis de ses fonctions par l’ex-ministre, Mohamed Hattab, pour «mauvaise gestion» et aussi à cause des accusations portées contre lui par des animateurs du mouvement sportif.

Dans une déclaration faite récemment à la radio locale de Bouira, le wali, Mustapha Limani, qui a invité les protestataires à la sagesse, a expliqué qu’il n’est pas habilité à remettre en cause une décision prise par le ministre, tout en rappelant que ce dernier est informé du conflit.

Par ailleurs, c’est la gestion du secteur qui pose aussi problème. Plusieurs associations ont observé récemment une marche appelant au départ du DJS, accusé de corruption. Ce dernier s’est illustré, depuis son installation, par sa gestion chaotique des installations sportives. Un nouveau DJS à Bouira aurait été désigné par le nouveau ministre Raouf Bernaoui.