Incarcération de Louisa Hanoune

Rassemblement de soutien à Alger



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Un rassemblement de soutien à Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a eu lieu hier à la placette de la Grande-Poste d’Alger. Il a été organisé par les membres du comité national pour la libération immédiate et inconditionnelle de la détenue politique Louisa Hanoune.

Elle est incarcérée depuis le 9 mai dernier et accusée par la justice militaire de «complot pour changer le régime». Un florilège de slogans a été entendu, comme «Pouvoir assassin», «Libérez Louisa», «Bled bladna ou ndirou rayna», «Djazaïr hora democratia (l’Algérie, libre et démocratique).

Plusieurs banderoles ont été déployées avec la photo de Louisa Hanoune, où est écrit «Libérez la détenue politique». Un homme âgé, chapeau sur la tête pour se protéger du soleil, hurle : «Arrêtez les voleurs qui ont pillé le pays, Louisa Hanoune est une honnête combattante, une militante nationaliste. Amenez les voleurs dans les prisons.» Face au dispositif de sécurité, les manifestants ne cessaient de crier : «Silmiya, Silmiya». Ramdane Taâzibt, membre de la direction du PT, a affirmé à la chaîne de Berbère Télévision : «Louisa Hanoune a été mise en prison sur une décision politique, le dossier judiciaire est vide.»

La plupart des chefs de parti ont condamné vigoureusement l’incarcération de Louisa Hanoune. Des syndicats UGTA et autonomes ont pris position pour sa libération. Le Front des forces socialistes (FFS) avait dénoncé et condamné énergiquement l’arrestation de la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Le FFS a considéré que «rien ne peut justifier cet acte arbitraire et abusif. Cette arrestation intervient dans un moment où la majorité des Algériennes et Algériens entament le troisième mois de contestation et de révolte pacifique afin de revendiquer l’ouverture réelle des champs politique, médiatique et l’instauration d’un Etat de droit, condition sine qua non à l’édification d’une justice indépendante».

Le parti de Soufiane Djilali, Jil Jadid, avait vivement réagi : «La mise en détention préventive de Louisa Hanoune, première responsable d’un parti politique, pose clairement la question des libertés politiques et interroge sur les véritables intentions du nouveau pouvoir.» L’Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) avait rendu publique, dans une note d’information n°2 datée du 15 mai 2019, reçue à El Watan, une campagne pour la libération de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs.


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