Ali Yahia, Taleb Ibrahimi et Benyelles

«L’armée doit nouer un dialogue franc et honnête…»



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Trois personnalités nationales appellent le commandement de l’ANP à ne plus faire perdre du temps au pays et d’enclencher un sérieux dialogue pour sortir de la crise actuelle.

Il s’agit de l’ancien président de la LADDH, Ali Yahia Abdennour, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, et du général à la retraite, Rachid Benyelles. Ayant rendu publique, hier, une déclaration commune, les signataires mettent aussi l’accent sur la nécessité de passer par une période de transition afin d’instaurer une vraie démocratie.

«Nous, signataires de la déclaration du 7 octobre 2017 ainsi que du présent appel, demandons instamment au commandement de l’ANP de nouer un dialogue franc et honnête avec des figures représentatives du mouvement citoyen, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent, afin de trouver au plus vite une solution politique consensuelle en mesure de répondre aux aspirations populaires légitimes, qui s’expriment quotidiennement depuis bientôt trois mois», expliquent-ils dans cette déclaration.

Louant longuement la mobilisation citoyenne qui nous a «rendu notre dignité trop longtemps bafouée», Ali Yahia, Ibrahimi et Benyelles rappellent que la période de transition est aussi une revendication du mouvement populaire.

«Après avoir obtenu la démission forcée du président-candidat moribond, les manifestants, dont le nombre a atteint des sommets historiques, exigent maintenant l’instauration d’un Etat de droit et d’une véritable démocratie, en passant préalablement par une période de transition de courte durée, conduite par des hommes et des femmes n’ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des 20 dernières années», expliquent-ils.

«Cette période, ajoutent-ils, est nécessaire pour mettre en place les mécanismes et dispositions permettant au peuple souverain d’exprimer librement et démocratiquement son choix à travers les urnes, un processus qui va dans le sens de l’histoire, et que rien ni personne ne saurait arrêter.» Les trois signataires invitent aussi indirectement les tenants du régime à surseoir à la présidentielle du 4 juillet qu’ils s’entêtent à maintenir.

Selon eux, cette échéance «ne fera que retarder la naissance de la nouvelle République». «Porteuse de graves dangers dans une conjoncture régionale tendue, la situation de blocage à laquelle nous assistons avec le maintien de la date du 4 juillet ne pourra que retarder l’avènement inéluctable d’une nouvelle République», soutiennent-ils, avant de s’interroger : «Comment peut-on imaginer des élections libres et honnêtes, alors qu’elles sont d’ores et déjà rejetées par l’immense majorité de la population, parce qu’organisées par des institutions encore aux mains de forces disqualifiées, opposées à tout changement salutaire ?»

Par cette déclaration, ces trois personnalités représentant des courants essentiels de la société algérienne montrent la voie à suivre pour sortir de l’impasse politique actuelle. Cette sortie coupe court, par ailleurs, aux bruits qui ont couru ces derniers temps sur la possibilité de voir Ahmed Taleb Ibrahimi s’engager à présider aux destinées de la nation pendant une période de transition.


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