A mi-parcours…



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Ouf, une moitié s’achève et, c’est le compte à rebours qui commence jusqu’à l’apparition du fameux filet lunaire. Elle viendra remettre les pendules à l’heure, cette apparition toujours lestée à «leîlet echek», nuit du doute devant l’Eternel. Que les astronomes et leurs calculs aillent se rhabiller pour l’hiver, on se contentera de l’à peu près qui gère début et fin du Ramadhan. La planification du temps est, d’ailleurs, pénible à gérer pour la communauté de croyants. La terre n’étant ni immobile ni plate, ils ont besoin de diverger sur des certitudes scientifiques. Et, c’est comme ça d’Alger à Djedda, en passant par Paris, Tripoli ou Rabat. Impossible donc, de connaître exactement à l’avance le jour de l’Aïd. Ça sera la course au leadership de l’annonceur qui sera à Tamanrasset ou Ouargla, selon le présumé «œil de lynx».
Les autorités religieuses refusent de céder la parole aux scientifiques, privilégiant ainsi l’application littéraliste du Coran au détriment du calcul astronomique, lequel est probablement sacqué pour ses connotations occidentales. Absurde paradoxe qui n’empêche pourtant pas les aiguilles d’une montre de trottiner allégrement sur les différents fuseaux horaires et de donner l’heure, à la seconde près. Non, l’exactitude d’un chronomètre ne peut se mesurer à l’observation et la distinction d’un filet de lune. Les «Ulémas» ont besoin de la nuit du doute pour se garantir la pérennité de leur statut et les privilèges de leur position au sein de la communauté des croyants. Ce doute se retrouve chez ceux-là mêmes qui font de la religion un fonds de commerce, en soutien à leurs desseins politiques. Une moquerie qui se rapproche, phonétiquement parlant, du patronyme de celui qui dirige le parti poinçonné sous le label sociétal trompeur de «mouvement pour la paix». Se faisant, ses déclarations de haine, lestées à une arrière-pensée de pouvoir, sortent de leur ornière spirituelle, échappent au cultuel pour dire que la «face de lune» montre que cet astre peut bien être lié à la bêtise politique.
Mais bon, on sait que la décadence du monde musulman est liée à la fuite en avant politique et, à l’arrêt pour de ce qui est appelé «ijtihad». Cet effort de réflexion en vue d’adapter la loi de l’Islam, selon les nécessités du temps, est absent, tant en politique qu’en astronomie. Pourtant, l’Islam a développé les sciences et a même été à la pointe du progrès dans pas mal de domaines. Pour déterminer le début et la fin du mois de Ramadhan, il a stipulé l’observation de la lune, en vue de faire consensus. Or, où trouver un consensus, une unité, aujourd’hui ? Les milieux fondamentalistes tiennent leur vision rétrograde, en huis-clos, tandis que les plus modérés n’osent même pas l’effort de réflexion qui les enverrait humer l’air des mécréants. Rien n’est fait afin de donner, à celui qui en a la maitrise, les moyens de peser sur la conscience des croyants, autant que sur celui de leurs comportements. Tout est figé et, place au baratin religieux qui veut qu’on attendra la fameuse nuit du doute pour être certains de pouvoir manger, boire ou fumer, normalement, à la lumière du jour. Ce baratin pouvait-il seulement s’imaginer qu’il y a deux ou trois siècles, l’électricité, l’ordinateur, l’avion, la technologie, l’intelligence artificielle, etc. n’existaient pas ? Trop inconcevable pour les coincés du bulbe, toujours dans le doute pour ne rien changer…
M. N.


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