Les deux personnalités les mieux placées pour conduire la transition



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Par R. Mahmoudi – Après le refus diplomatique qu’a opposé Ahmed-Taleb Ibrahimi aux sollicitations officieuses pour présider une période transition, en cas d’annulation de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, deux autres personnalités ont aussitôt émergé, en s’affichant au même moment en public et en formulant des propositions de sortie de crise qui, à la différence des autres initiatives, reconnaissent à l’institution militaire un rôle névralgique dans la phase actuelle.

Il s’agit d’Ahmed Benbitour et d’Abdelaziz Rahabi. Ils ont bien choisi le moment pour se poser en interlocuteurs disposés à jouer un rôle. Benbitour a profité de l’occasion pour démentir des informations reprises par certains médias sur sa nomination par l’état-major de l’ANP au poste de Premier ministre, en remplacement de Noureddine Bedoui. Dans une déclaration à Al-Charq Al-Awsat, dimanche, il a affirmé que «personne ne ]l’[a contacté pour ]lui[ proposer quelque poste que ce soit». Et d’enchaîner : «Même si c’était arrivé, je ne pourrais accepter. Car, comme je l’ai déjà dit, j’ai une vision et une feuille de route pour sortir de l’impasse actuelle, que je pourrai exposer au pouvoir si celui-ci cherche bien une solution.» Benbitour n’en dit pas plus mais son message est bien clair.

De son côté, Rahabi a, dans sa sortie de dimanche, réitéré son appel pour l’annulation de la présidentielle de juillet, tout en faisant, lui aussi, un appel du pied à l’état-major de l’ANP : «L’armée, a-t-il dit, a joué son rôle en appliquant l’article 102 ; il reste aux politiques de se mobiliser.»

Le tandem Benbitour-Rahabi semble, en effet, bien correspondre au profil recherché pour la mission à laquelle ils sont prédestinés. D’abord, ils donnent l’impression d’être, l’un comme l’autre, acceptés des forces en présence, à savoir le pouvoir en place, incarné par l’état-major de l’ANP, le mouvement de contestation populaire et la classe politique auprès desquels ils ont plutôt bonne presse. Ils ont en commun de n’être marqués par aucune idéologie politique controversée et de traiter, sans parti pris, avec tous les courants politiques, sans exception.

Leur second atout est qu’ils jouissent d’une expérience dans la gestion des affaires de l’Etat : l’un ayant été Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2000), avant sa démission fracassante, et l’autre ministre de la Culture et de la Communication (1999) dans le gouvernement du même Président, avant son limogeage. Ce qui est important pour mener à bien une transition politique dans un contexte de crise multidimensionnelle, marquée par des mutations géopolitiques aussi rapides que porteuses de périls. Et c’est là aussi que les deux, avec probablement d’autres personnalités, pourraient faire valoir leur talent de diplomates.

R. M.


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