Comment la France et le lobby israélien pro-Makhzen ont «liquidé» Horst Köhler

Par Karim B. – «Horst Köhler a démissionné pour ne pas y laisser sa santé comme son prédécesseur Christopher Ross», explique une source informée à Algeriepatriotique. «Il a compris que le problème ne se résoudra pas au niveau de l’ONU», ajoute notre source, en relevant que «la France lui a fait comprendre qu’au mieux, la situation restera figée en l’état». Selon notre source, «les Etats-Unis, malgré la volonté du conseiller de Donald Trump, John Bolton, et les efforts du département d’Etat restent sensibles aux pressions israéliennes en faveur du Maroc via le lobby franco-israélien».

Après avoir poussé Horst Köhler à jeter l’éponge à travers toute une série d’entraves, des manœuvres dilatoires et une campagne de désinformation, le Makhzen, via ses relais officiels et ses médias, a emboîté le pas à l’Algérie et a hypocritement fait part de son «regret».

Aucun envoyé personnel des secrétaires généraux des Nations unies qui se sont succédé à la tête de l’organisation internationale n’a réussi à faire avancer le dossier sahraoui. Tous les plans ont été contrariés par la puissance occupante marocaine, aidée en cela par la France qui assure au régime monarchique prédateur de Rabat une couverture diplomatique au Conseil de sécurité. D’autres pays au sein de l’Union européenne, notamment l’Espagne, s’échinent à empêcher la tenue d’un référendum pour l’autodétermination afin de continuer à piller les richesses minières et halieutiques du Sahara Occidental occupé.

Le remplaçant de Horst Köhler poursuivra-t-il l’application de la feuille de route héritée de son prédécesseur ou relancera-t-il le processus de négociations entre le Makhzen et le Front Polisario sous d’autres formes ? Si on n’a pas encore de réponse à cette question précoce, il n’en est pas moins certain que ce qui attend le futur envoyé personnel d’Antonio Guterres est loin d’être une sinécure.

K. B.