Tipasa

 Menaces sur les sites archéologiques 



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La prolifération des constructions illicites, conjuguée à la complicité et à la passivité des gestionnaires des affaires publiques locales et à l’incivisme des citoyens, menace le territoire de la wilaya de Tipasa.

C’est un fléau destructeur. Les écrits de la presse n’ont ni dissuadé les «délinquants» ni incité les responsables locaux à réagir avec rigueur. Pour mettre fin à la polémique, quelques actions sporadiques sont menées en présence de certains médias, pour faire taire les voix qui s’élèvent contre la dégradation de la nature.

Les sites archéologiques et les monuments historiques épars, qui suscitaient l’admiration de milliers de touristes, d’historiens et de chercheurs, ont été malheureusement saccagés et détruits dans certains endroits, à la suite de l’avancée criminelle du béton.

Il suffit de se rendre au niveau de la nécropole située entre le Parc national archéologique de Tipasa et le complexe touristique Matarès de Tipasa, pour se rendre compte de l’apparition étrange de grandes maisons luxueuses en voie de construction, plus grave encore, sans permis de construire.

Les commis de l’Etat et les élus locaux du chef-lieu de la wilaya de Tipasa, passifs, laxistes et complices face à la disparition des sites archéologiques, bien que ce patrimoine matériel fasse partie du site culturel classé patrimoine mondial par l’Unesco.

Ces autorités locales préfèrent se tenir à l’écart du massacre des sites archéologiques, une autre richesse inestimable pour la wilaya. Nous citerons l’exemple de Cherchell, où des grandes maisons illicites sont construites sur des sites archéologiques.

Aucune réaction de la wilaya

Une catastrophe qui n’a provoqué aucune inquiétude.  Par ailleurs, des  résidences touristiques, en cours de construction, sont érigées sur la ZET, à l’entrée est du complexe touristique Tipasa Village (ex-CET). La directrice de l’urbanisme de la wilaya de Tipasa, contaminée par le fléau, avait signé le permis de construire pour la réalisation de ces résidences touristiques, pieds dans l’eau, destinées aux hauts fonctionnaires de l’Etat, sachant que l’acte de propriété de l’assiette foncière n’existe pas.

L’ENPI est mise en cause. Comment arrive-t-on à établir et à signer un permis de construire sans un acte de propriété ? Cela est possible à Tipasa. Aucune réaction de la wilaya n’a été enregistrée.

La liste des violations des textes est encore longue. En convoquant les walis, la justice ferait mieux d’aller dans les détails dans ses investigations pour débusquer toutes les failles et les trafics conçus par ces hauts fonctionnaires, affectés dans ce territoire convoité, juste pour satisfaire les besoins de leurs parrains.

A ce jour, la wilaya de Tipasa continue à être gérée dans l’opacité et l’omerta. L’absence de communication sur les dossiers douteux et les transactions mafieuses n’est plus possible. Le wali détient le monopole. Il agit contrairement à ses promesses tenues avec les journalistes lors de sa prise de fonction.

La moralisation de la gestion culturelle, touristique et environnementale n’est pas d’actualité à Tipasa. Le wali et ses «compagnons» perpétuent le rafistolage et la chorégraphie. Tipasa, un territoire, est menacé par ces dérives à ce jour. La politique du développement local, c’est d’abord une question d’acte, et non pas de discours médiatisés.   


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