L’artisanat traditionnel en déclin



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Selon l’Organisation internationale du travail (OIT) toute chose qu’on fabrique traditionnellement à la main, où en utilisant son savoir-faire, est considérée comme de l’artisanat traditionnel. A la commune d’Aït Smail, les artisans font face à de multiples obstacles qui leur rendent difficile la pérennisation de certains métiers ancestraux et traditionnels, ces derniers temps. Ils sont souvent livrés à eux-mêmes, ne trouvant aucun moyen pour faire durer leur art ni un intermédiaire valable qui les mettrait en contact avec les clients.

L’offre est présente toute l’année mais la demande manque terriblement. L’absence d’un marché de produits artisanaux à Aït Smail, où artisans et clients pourront se rencontrer, est due à l’absence d’une réelle volonté chez les autorités. Cela a fait que la relation artisan-client soit en deçà des attentes. Il y a des femmes au foyer qui fabriquent de belles choses manuellement, avec de la terre ou une petite aiguille. D’autres jeunes s’investissent dans la transformation intelligente du plastic en objets magnifiques de décor et d’embellissement. Une astuce qui remplace, un tant soit peu, le recyclage qui se fait aux usines.

D’autres artisans s’inspirent de ce qu’offre la nature pour en faire de véritables outils traditionnels nécessaires à la vie quotidienne, comme les paniers, les couffins, les corbeilles, les cuillères en bois, etc. Le talent existe certes chez ces artistes mais ce qui devrait les encourager à créer davantage fait sérieusement défaut. «L’artisanat chez nous est avant tout une passion, pour la majorité des artisans, dont ils ne peuvent pas se passer. Heureusement qu’il est ainsi sinon, au vu de tous les facteurs défavorables à sa pratique, ce métier aurait disparu, il y a des années», nous dira un artisan de la région.

M. K.


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