Soutenir l'indépendance de la justice



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La libération de la justice de l'emprise du système politico-financier incarné sous le règne de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika constitue incontestablement l'une des plus importantes victoires du mouvement populaire depuis les manifestations du 22 février. Concrètement, cela s'est traduit par une opération mains propres d'envergure, jamais lancée depuis l'indépendance du pays en 1962. Une opération qui a conduit jusqu'à présent à l'ouverture de plusieurs dossiers sensibles, à la convocation de plusieurs suspects et à la mise en détention provisoire de personnalités politiques et d'hommes d'affaires, qu'on croyait jusqu'à un passé proche affranchis de toute obligation de rendre des comptes, à l'instar des Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, incarcérés à la prison d'El Harrach.

Mais la révolution du peuple, sorti par millions dans la rue pour réclamer, entre autres, la justice, a donné son verdit ; l'heure de passer à la caisse a sonné et personne n'est au-dessus des lois de la République. Bien évidemment, cela n'aurait pas été possible, du moins facilement réalisable, sans les « garanties nécessaires » et l'accompagnement légitime de « l'appareil de la justice dans l'accomplissement de ses missions nobles et sensibles » par l'ANP. Un engagement réaffirmé par le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, le 30 avril à Constantine, dans la 5e Région Militaire.

Promesse tenue. Il ne s'agit nullement d'encenser l'institution militaire, mais plutôt de faire une lecture objective de la réalité algérienne en ces temps de crise majeure qui touche toute la sphère politique. L'ampleur atteinte par la corruption et le détournement de deniers publics a failli rendre irréversibles les dégâts occasionnés sur les institutions de l'Etat. L'heure est donc grave, d'autant plus que les faits constituent une menace sérieuse pour la sécurité nationale. Au-delà de la portée judiciaire que constitue l'enjeu d'une telle opération, il est nécessaire de mentionner l'importance du facteur temps, qui ne supporte pas de perdre une minute de plus pour sévir contre les personnes ayant mis le pays à plat et causé des pertes colossales à l'économie nationale. « L'offensive » judiciaire permet dans ce sens de s'assurer d'un assainissent total de la scène politique des fragments résiduels d'une « issaba » capable de se régénérer et de peser de tout son poids et de son influence sur l'avenir du hirak, et par ricochet le devenir du pays.

L'opération mains propres peut même constituer un moyen efficace de débloquer une situation de crise dans la mesure où celle-ci répond à l'une des revendications du peuple, à savoir : faire justice. Une chose est certaine, l'Algérie qui a osé franchir le pas pour rappeler aux plus puissants qu'ils sont eux aussi des justiciables n'est plus comme avant et ne le sera sans doute jamais. L'indépendance de l'ordre judiciaire, condition essentielle d'un Etat de droit où les citoyens sont équitablement jugés, est en marche et personne ne peut se dresser contre ce mouvement de l'histoire.


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