Boumerdès

 Cherche salle de théâtre désespérément



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La Journée nationale de l’artiste ressemble chaque année à celle qui la précède. Une cérémonie de remise d’attestations en guise d’hommage à quelques figures ayant émergé au cours de l’année, suivie d’une collation ou d’un déjeuner et rebelote pour l’année suivante.

Entre-temps, les artistes, tous genres confondus, se démènent pour pouvoir exercer leur talent. L’art théâtral est assez révélateur de cette situation. En un mot : il n’existe pas une salle de théâtre à Boumerdès, ni même une salle de cinéma, qui pourrait en faire fonction, et encore moins une salle de spectacles.

«Comment un comédien, un dramaturge ou un scénographe pourrait-il donner libre cours à son inspiration s’il n’a aucun espace d’expression ?», s’est interrogé légitimement Omar Fatmouche, dramaturge et ex-directeur du Théâtre régional de Béjaïa, qui était auparavant à la tête du théâtre Sindjab de Bordj Ménaïel, lors de son allocution au nom des artistes à la cérémonie organisée par la wilaya.

Avant lui, le comédien Taïb Fouzi s’était plaint du «manque de salles de théâtre au chef-lieu de la wilaya». En attendant, ce sont des artistes itinérants, sortes de saltimbanques, qui exercent au gré des espaces de fortune. Tantôt à la maison de la culture Rachid Mimouni, tantôt à la maison de jeunes Sennani Saïd.

Le théâtre Sindjab de Bordj Ménaïel, lui, est mort. Pourtant, il a tant donné. Un autre problème se greffe: la distribution des spectacles. «Nous n’arrivons même pas à donner des représentations dans les différentes communes de la wilaya. Nous nous limitons à l’événementiel.

La direction de la culture fait appel à nous lors des festivités nationales avec l’imposition d’une thématique bien précise», commente un comédien. Une sorte de censure qui empêche «de sortir du texte» officiel. Le vivier artistique est pourtant là. Des artistes se sont illustrés aussi bien au niveau national qu’international.

Une régulière participation aux festivals du théâtre, Mostaganem ou Médéa, ou encore Lille et Paris, en passant par Tunis. Souvent, la passerelle vers le cinéma se tend comme une perche. Des comédiens des planches se sont trouvés face à la caméra dans des films ou des sitcoms.

La petite Marwa vient de s’illustrer brillamment dans un feuilleton télévisé. Les moyens financiers font également défaut et cela se ressent sur la qualité de certaines productions du 4e art, sachant que pour obtenir une bonne sonorisation lors d’un one-man-show il faut au moins 50 000 DA ? L’aspect purement commercial prime souvent.

Un animateur radio nous a révélé qu’«il n’est pas rare de faire attendre la sonorisation d’une pièce théâtrale au profit d’une chansonnette, plus rémunératrice». Des comédiens et comédiennes ont dû s’exiler pour faire profiter leurs talents sous d’autres cieux.

Ainsi, comme dans d’autres genres culturels ou dans d’autres secteurs, la marginalisation de nos artistes, de nos cadres, de nos chercheurs continue à saigner le pays de ses génies qui font les beaux jours des nations plus respectueuses des compétences. 


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