Alors que Amar Tou et Karim Djoudi sont inculpés et placés sous contrôle judiciaire

Ahmed Ouyahia, Youcef Yousfi et le patron du groupe Sovac devant les juges



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Alors que deux anciens ministres, des Finances, Karim Djoudi, et des Travaux publics et des Transports, Ammar Tou, sont placés sous contrôle judiciaire par les magistrats de la Cour suprême, dans le cadre du dossier Ali Haddad, le patron du groupe Sovac, Mourad Oulmi, et son frère-associé Kheir sont déférés devant le tribunal de Sidi M’hamed, près la cour d’Alger, avec une cinquantaine de personnes, dont l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ancien ministre de l’Industrie Youcef Yousfi, pour plusieurs griefs liés, entre autres, «au transfert illicites de capitaux vers l’étranger, octroi d’indus privilèges et d’abus de fonction».

La journée d’hier a été marquée par une activité judiciaire intense. Au moment où les auditions d’anciens hauts fonctionnaires de l’Etat impliqués dans l’affaire Ali Haddad, responsable du groupe ETRHB, se poursuivaient, le patron de Sovac, Mourad Oulmi, et son frère-associé, Kheier, représentants exclusifs des marques allemandes d’automobile sont déférés devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, après une garde à vue de 72 heures, dans les locaux de la gendarmerie nationale pour une affaire de «transfert illicite de capitaux, d’octroi d’indus privilèges et d’abus de fonction».

Plus d’une cinquantaine de personnes ont été convoquées dans le cadre de ce dossier, parmi lesquelles de hauts cadres du ministère de l’Industrie, dont l’ancien ministre Youcef Yousfi, mais également l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia (placé mercredi dernier en détention provisoire par les magistrats de la Cour suprême, pour l’affaire Ali Haddad), les deux présentés devant le procureur pour leur notifier les griefs avant d’être entendus par les juges de la Cour suprême.

Tôt dans la matinée, la Cour suprême était assiégée par de nombreuses équipes de chaînes de télévision qui attendaient l’arrivée des deux ex-ministres convoqués par les magistrats de la cette haute juridiction dans le cadre de l’affaire Ali Haddad.

Le premier à franchir le seuil vers 8h30 est Karim Djoudi, ex-ministre des Finances, qui n’en sortira qu’en fin de matinée. Inculpé pour «abus de fonction et dilapidation de deniers publics», il est placé sous contrôle judiciaire. La mesure l’oblige à se présenter une fois par mois devant le juge et à restituer à ce dernier ses deux passeports ordinaire et diplomatique.

Au tribunal de Sidi M’hamed, les deux frères Oulmi, propriétaires du groupe Sovac, et l’un des gérants, maintenus en garde-à-vue depuis jeudi dernier (soit 72 heures) dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie de Bab J’did, à Alger, sont déférés (par les gendarmes) devant le procureur.

Quelque temps plus tard, un cortège de policiers escorte un fourgon cellulaire, à bord duquel se trouve l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia (détenu à El Harrach) qui s’engouffre dans le sous-sol du tribunal. Ouyahia est convoqué par le procureur au même titre que l’ex-ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, arrivé un peu plus tôt. Les deux ex-hauts fonctionnaires de l’Etat bénéficient du privilège de juridiction.

Une fois informés par le procureur des griefs qui leur sont reprochés, ils sont déférés devant les magistrats de la Cour suprême. Au moins une cinquantaine de personnes, notamment de hauts cadres de l’Industrie et l’ex-directeur général du CPA, sont convoqués dans le cadre de cette affaire, dont plus d’une trentaine ont le statut de témoin.

Les frères Oulmi sont poursuivis pour, entre autres, «transfert illicite de capitaux, surfacturation et dilapidation de deniers publics», alors que les hauts fonctionnaires et les cadres de l’Etat doivent répondre d’inculpations liées à «l’octroi d’indus privilèges et de dilapidation de deniers publics».

Toujours dans la matinée, l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, est entendu par le juge du tribunal de Blida dans l’affaire de l’ex-chef de sûreté de wilaya d’Alger, le divisionnaire Noureddine Berrachdi, placé sous mandat de dépôt le jour-même de l’Aïd, le 4 juin courant, pour avoir ordonné à quatre de ses subordonnés une enquête parallèle à celle ouverte par les gendarmes sur l’affaire Kamel Chikhi, liée au 701 kg de cocaïne, saisis à Oran.

Entendus comme témoins, les quatre officiers avaient déclaré lors de leur audition par le juge avoir été instruits par le chef de sûreté de wilaya, lequel a expliqué que l’ouverture de cette enquête lui a été demandée par l’ex-directeur général de la DGSN, Abdelghani Hamel. Hier, ce dernier a été convoqué en tant que témoin par le juge d’instruction près le tribunal de Blida afin d’avoir sa version des faits. Vers 19h, Ammar Tou, ex-ministre des Travaux publics et des Transports, quitte la Cour suprême.

Il venait d’être inculpé par le magistrat instructeur pour «octroi d’indus privilèges dans le cadre des marchés publics». Lui aussi doit se présenter une fois par mois devant le juge d’instruction et lui remettre ses deux passeports, ordinaire et diplomatique. Après avoir entendu et inculpé six personnalités, dont deux placées en détention (Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia), le magistrat doit encore entendre six autres hauts fonctionnaires de l’Etat durant cette semaine, toujours dans le cadre du dossier Ali Haddad.

Il s’agit des deux ex-ministres des Travaux publics et des Transports, le député Boudjemaa Talaï et le sénateur Amar Ghoul, pour lesquels le ministre de la Justice a introduit une demande de levée de l’immunité parlementaire auprès de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Si pour Talaï la demande devra être examinée cette semaine, pour Ghoul, à ce jour, rien n’a filtré de la procédure. Sur la liste se trouve également le nom de l’ex-ministre de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb, que l’on dit à l’étranger et qui n’a, à ce jour, pas répondu à la convocation de la justice, mais aussi deux anciens walis, Abdelkader Zoukh d’Alger et Mohamed Djamel Khnafer.

En fin de journée, le procureur général près la Cour suprême rend publiques les inculpations et les décisions de mise sous contrôle judiciaire prises contre Amar Tou et Karim Djoudi. Au tribunal de Sidi M’hamed, les mis en cause n’étaient toujours pas déférés devant le juge d’instruction. Au moment où nous mettons sous presse, les auditions auprès du procureur se poursuivaient.

 


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