Abdelkader Zoukh placé sous contrôle judiciaire



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Le nom du wali d'Alger limogé après avoir occupé le poste depuis 2013, Abdelkader Zoukh, vient s'ajouter aux noms des ex-hauts cadres ayant occupé des portefeuilles ministériels, placés sous contrôle judiciaire suite à leur implication directe dans des affaires liées à la malversation.

En effet, après plus de quatre heures d'audition, le magistrat rapporteur de la Cour suprême a ordonné, hier, la mise sous contrôle judiciaire de l'ex-wali d'Alger Abdelkader Zoukh dans le cadre d'une enquête liée à des affaires de corruption.

Le même magistrat a décidé de retirer à l'ex-premier responsable de la capitale son passeport et l'a sommé de se présenter chaque mois pour parapher dans le registre du procureur général de la plus haute institution judiciaire.

Cela dit, l'ex-wali d'Alger ne pourra pas quitter le territoire national, à l'instar des autres ex-cadres de l'Etat, quelles que soient les circonstances.

Le mis en cause a été interrogé par rapport aux lots de terrain octroyés à l'ancien président des patrons algériens Ali Haddad, qui a été condamné comme par hasard hier par le président du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs.

Pour rappel, en application des dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d'Alger avait transmis au procureur général près la Cour suprême le dossier d'enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'Alger, pour des faits à caractère pénal, à l'encontre des nommés : Zaalane Abdelghani, Tou Amar, Talaï Boudjemaa, Ghoul Amar, Benyounès Amara, Bouazgui Abdelkader, Djoudi Karim, Bouchouareb Abdesslam, Zoukh Abdelkader, Khanfar Mohamed Djamel, Sellal Abdelmalek et Ouyahia Ahmed, avait expliqué le Parquet général près la Cour d'Alger.

En raison de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de cette loi.

Le juge d'instruction près la Cour suprême avait ordonné, la semaine dernière, le placement des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que de l'ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès, en détention provisoire à la prison d'El Harrach à Alger.

Les ex-ministres des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane et Amar Tou, et l'ancien ministre des Finances, Karim Djoudi ont, quant à eux, été placés sous contrôle judiciaire par le magistrat rapporteur.

Ce dernier a relevé plusieurs anomalies et carences dans la gestion des affaires internes de la capitale et la violation des dispositions relatives à la gestion du foncier.

Il convient de signaler que l'ex-wali poursuivi a été auditionné par la Gendarmerie nationale de Bab Edjedid, par l'ex procureur de la République El Bey Khaled et par l'actuel premier responsable du parquet du tribunal de Sidi M'Hamed, Bendaas Fayçal.


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